Régulation sur le nouveau génie génétique: Notre Position
En collaboration avec une large alliance d'une soixantaine d'organisations de soutien, le ASGG indique dans une prise de position les lignes rouges à ne pas franchir.
ASGG Infos n° 95 – Février (pdf)
Brochure d'information de Friends of the Earth (2020) sur les risques des sprays à ARN (en anglais)
Les positions de l’Académies des sciences naturelles (SCNAT) sur le génie génétique ont suscité de nombreuses réactions critiques autant de la part de la société civile que des milieux scientifiques. Ceci principalement pour le manque d‘objectivité scientifique des positions rédigée par le Forum recherche génétique (un des 5 forums de l’Académie), mais présentée comme étant un consensus de l’ensemble des forums de l’Académie (document A+). Les positions excluent toute information scientifique critique envers le génie génétique.
D’après le Réseau européen des scientifiques pour une responsabilité sociale et environnementale (ENSSER), les produits obtenus à l’aide des nouveaux outils de génie génétique sont des organismes génétiquement modifiés ; en tant que tels, ils doivent être soumis à une réglementation stricte. L'expression « nouvelles techniques de sélection végétale » utilisée par les partisans de ces méthodes est trompeuse, écrit l'ENSSER dans une déclaration publiée à Bruxelles. Les conséquences de ces nouvelles techniques ne sont pas contrôlables, d’où la nécessité d’une évaluation approfondie des risques, menée par des experts scientifiques indépendants. Une réglementation est indispensable, constatent les 60 premiers signataires dans leur analyse détaillée. Prétendre qu’une réglementation est superflue est malhonnête et représente un risque inacceptable pour la santé publique, l'environnement et le commerce.
19.02.2015 | Mise en circulation
Le Brésil est le plus gros producteur mondial de canne à sucre. Photo : Werner Rudhart / Greenpeace
Le Brésil pourrait bientôt voir pousser dans ses champs la première canne à sucre au monde génétiquement modifiée. En juin, l’autorité locale de biosécurité a en effet autorisé la commercialisation de la canne à sucre CTC 20 BT de l’entreprise brésilienne CTC. Des essais en champ n’avaient jusqu’ici été réalisés qu’en Australie et en Indonésie. Avec le Brésil, c’est un acteur géant qui investirait le marché du sucre transgénique à partir de 2018. Le pays est le plus important producteur mondial de canne à sucre ; le quart de la production globale provient de ses champs (600 millions de tonnes en 2015).
24.03.2015 | Génétique humaine
Les ciseaux moléculaires CRISPR-Cas9 permettent d’intervenir directement dans le génome. Photo : Fotolia
Une équipe de chercheurs de l’Université des sciences et de la médecine de l’Oregon aux Etats-Unis est parvenue à modifier à l’aide de la technique d’édition CRISPR-Cas9 le génome d’embryons humains porteurs d’une maladie cardiaque. La nouvelle de ces expérimentations avait fuité dans la revue de l’Institut de technologie du Massachusetts (MIT), suscitant la controverse. La recherche a impliqué une quantité importante d’embryons humains viables. Sur 58 embryons modifiés, 42 ne présentaient plus le gène défectueux après le traitement. Pour un tiers d’entre eux, les ciseaux moléculaires n’ont donc pas agi. De plus, après 5 jours, un cas de mosaïcisme est apparu sur l’un des embryons traités, ce qui signifie que la modification génétique n’a pas été transmise à toutes les cellules de l’embryon.
L’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV) a rapporté début juillet une baisse du nombre d’animaux utilisés à des fins expérimentales en Suisse en 2016 (629 773 animaux) par rapport à 2015 (-7.7%). La diminution est liée à la fin de différents projets d’expérimentation utilisant un grand nombre d’amphibiens et de poissons. Comme les années précédentes, deux tiers des animaux utilisés sont des souris (65,2 %). Près de deux tiers des expériences relèvent de la recherche fondamentale et 20% ont porté sur le développement et le contrôle de la qualité.
Les 38 Etats membres de la Convention sur le brevet européen (CBE), dont la Suisse, ont adopté le 29 juin 2017 à La Haye des règles plus strictes pour l’octroi de brevets sur les plantes et les animaux. De nombreuses failles limitent toutefois la portée de cette décision.