Risques sanitaires News

17.02.2015 | Risques sanitaires

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Une chèvre nourrie avec des plantes génétiquement modifiées n’y réagira pas forcément de la même manière qu’une vache. Photo : Clipdealer

Le nourrissage des chèvres avec du soja génétiquement modifié affecte leur développement. Dans une publication récente de l’Université de Naples, on peut lire en effet que la progéniture des chèvres nourries au soja transgénique souffre de sévères carences. Le lait maternel présenterait une composition modifiée et les chevreaux accuseraient un déficit de poids à leur naissance. Il semble donc bien que des fragments ADN du soja génétiquement modifié résistent à la digestion et passent dans le lait. D’après les chercheurs de l’université, le nourrissage des chèvres avec du soja résistant aux herbicides entraîne une diminution de la teneur en protéines dans le lait (immunoglobulines), ce qui occasionne une perte de poids chez les chevreaux. De tels effets sur le système immunitaire ont déjà été observés chez les souris, les rats, les porcs et les poissons nourris avec des plantes génétiquement modifiées.

10.11.2014 | Risques sanitaires

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Une évaluation indépendante de l'étude de nourrissage avec le maïs transgénique MON810 révèle que ce maïs est susceptible de causer des dommages chez les rats.

Testbiotech vient de publier une évaluation indépendante des résultats de l'étude de nourrisage réalisée avec du maïs génétiquement modifié menée par le projet de recherche européen GRACE. Le maïs OGM MON810, qui produit un insecticide, avait été administré à des rats pendant 90 jours. Les résultats, publiés en octobre 2014 dans la revue spécialisée Archives of Toxicology, concluaient que le maïs MON810 n'induit pas d'effets indésirables chez les rats. Or l'évaluation des données publiée ce jour par Testbiotech montre que le maïs incriminé peut bel et bien causer des dommages aux reins, au foie et au pancréas des animaux soumis au test.

09.09.2014 | Risques sanitaires

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Quelle doit être la durée d'une étude alimentaire pour prouver un effet cancérigène ? Photo : Clipdealer


L'institut de toxicologie alimentaire et d'analyse chimique de la Fondation Haute école vétérinaire de Hanovre a été chargé de mener une étude alimentaire portant sur deux variétés de maïs génétiquement modifié. L'un des objectifs prioritaires est de déterminer dans quelle mesure les études alimentaires à long terme sont aptes à déceler l'éventuelle toxicité des plantes transgéniques, déclare l'institut dans un communiqué de presse. L'UE finance le projet à hauteur de 3 millions d'euros. Le droit européen stipule que les organismes génétiquement modifiés ne peuvent être mis sur le marché qu'après une évaluation approfondie de leur innocuité pour la santé humaine et animale et pour l'environnement.

1.07.2014 | Risques sanitaires

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L'étude long terme pointait des tumeurs accrues chez les rats nourris pendant deux ans au maïs transgénique. Photo : CRII-GEN

En novembre 2013, la revue spécialisée Food and Chemical Toxicology faisait savoir qu'elle retirait la publication de l'étude menée par l'équipe du français Gilles-Eric Séralini. 14 mois plus tôt, la revue avait plébiscité cette étude et l'avait publiée, déclenchant aussitôt de violentes controverses, tant le message était alarmant : le Roundup, l'herbicide le plus vendu au monde, s'est révélé lourdement toxique pour les rats, provoquant des anomalies sévères sur le foie et les reins ainsi que l'apparition de tumeurs. Les mêmes effets, un peu moins marqués, ont été constatés sur les rats nourris au maïs tolérant à l'herbicide. Cette fois-ci, c'est la revue Environmental Sciences Europe qui annonce la nouvelle publication de l'étude, dans l'intention de permettre une discussion rationnelle sur la méthodologie scientifique. Les éditeurs de Food and Chemical Toxicology avaient retiré l'étude parce qu'ils ne la jugeaient pas assez « probante ».