21.04.2014 | Disséminations expérimentales en Suisse

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Verra-t-on bientôt fleurir des pommiers GM sur le site de Reckenholz ? Photo : Justice


Après avoir testé les pommes de terre cisgéniques, Agroscope prévoit de démarrer l’an prochain un essai avec des pommiers cisgéniques résistants au feu bactérien. Pour StopOGM, les essais de terrain réalisés avec des plantes génétiquement modifiées sur le site protégé de la station de recherche Agroscope à Reckenholz ne sont d’aucune utilité pour résoudre les problèmes de l’agriculture suisse ; le génie génétique n’est pas à même de contribuer au développement d’une agriculture durable, car il s’attaque aux symptômes plutôt qu’aux causes des déséquilibres de nos agrosystèmes. De plus, ces essais ne tiennent pas compte des besoins des consommateurs, dont la grande majorité ne veut pas d’aliments génétiquement modifiés dans son assiette.

Les expériences faites avec les plantes GM montrent que les résistances créées artificiellement sont très vite neutralisées et qu’elles perdent ainsi leur efficacité. La recherche à l’aide des méthodes de génie génétique est coûteuse, inutile et risquée. Le pollen des pommes est transporté sur plusieurs kilomètres par les abeilles et le risque d’hybridations non désirées est difficilement contrôlable. Les études nécessaires à ce sujet manquent cruellement. La cisgénese présente par ailleurs autant de risques que la transgénese des plantes de la première génération modifiées par génie génétique.

StopOGM milite pour des pratiques culturales naturelles, adaptées à la région, effectuées en champs, en interaction avec l’environnement. Plutôt que de miser sur des essais coûteux qui recourent à des technologies contestées, il vaudrait mieux privilégier la recherche sur la sélection et la culture de plantes robustes ou résistantes adaptées à des pratiques agroécologiques.