Régulation sur le nouveau génie génétique: Notre Position
En collaboration avec une large alliance d'une soixantaine d'organisations de soutien, le ASGG indique dans une prise de position les lignes rouges à ne pas franchir.
ASGG Infos n° 95 – Février (pdf)
Brochure d'information de Friends of the Earth (2020) sur les risques des sprays à ARN (en anglais)
Les organismes produit par mutagénèse sont des OGM, mais la CJUE laisse une certaine liberté aux États lors l’application de cette directive.
La Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) a commenté le statut juridique des nouvelles techniques de génie génétique. Elle recommande de considérer les OGM obtenus par transgénèse ET mutagénèse comme des OGM et « que les risques liés à l’emploi de ces nouvelles techniques de mutagenèse pourraient s’avérer analogues à ceux résultant de la production et de la diffusion d’OGM par voie de transgenèse ». La Commission européenne et les États membres de l'UE doivent maintenant décider comment appliquer cette nouvelle réglementation et quels moyens seront investis pour la respecter.
Culture de plantes en laboratoire. Photo : Fotolia
Les principaux détaillants alimentaires allemands et autrichiens, tels qu'EDEKA, Lidl, REWE et SPAR, ont lancé un appel urgent à la Commission européenne dans une lettre ouverte. Celle-ci devrait classer et réglementer les processus du nouveau génie génétique et les produits qui en résultent en tant qu'organismes génétiquement modifiés (OGM) conformément à la législation de l'UE sur le génie génétique. Afin de protéger les consommateurs et l'environnement, les nouvelles techniques de génie génétique – tout comme les techniques existantes - devraient faire l'objet d'une solide évaluation des risques avant d'être approuvées pour la culture ou la consommation. La traçabilité totale et l'étiquetage doivent également être garantis afin de garantir la liberté de choix des consommateurs. Il est important qu’un débat public sur ces questions ait aussi lieu en Suisse afin de faire réagir les détaillants locaux.
2008-2017: Augmentation du nombre d’expériences sur des animaux modifiés génétiquement
L'Office fédéral de la sécurité alimentaire et des sciences vétérinaires (OSAV) a publié la statistique annuelle de l'expérimentation animale en Suisse. Selon l’OSAV, 614 581 animaux au total ont été utilisés pour l'expérimentation animale en Suisse en 2017. Mais les statistiques étendues indiquent que les animaleries de laboratoire ont hébergé un total de 1 396 724 animaux. Par rapport à 2016, le nombre d'animaux utilisés pour les expériences a diminué de 2,4 %. Les deux tiers des animaux de laboratoire étaient des souris. Toutes les expériences sur les animaux doivent être approuvées par les cantons. Les villes universitaires de Bâle et de Zurich sont en tête du classement par nombre d'animaux de laboratoire utilisés.
Maïs modifié génétiquement: toujours plus de brevets. Image: clipdealer
Le nombre de demandes internationales de brevets pour des plantes cultivées, modifiées par les nouvelles techniques de génie génétique, est en augmentation. Le leader est DowDuPont avec 50 demandes de brevets, suivi de "Baysanto" avec 30 demandes. Les brevets couvrent des droits non seulement sur les outils moléculaires et les procédures de biotechnologies utilisés pour fabriquer de nouveaux OGM mais aussi sur les semences, les plantes et les récoltes.
Lien entre CRISPR/Cas et cancer trouvé par deux études indépendantes
Deux études, arrivant aux mêmes conclusions, ont jeté le doute sur la fiabilité de CRISPR/Cas à modifier des cellules humaines dans un but thérapeutique. Dans ces études, les modifications à l’ADN, causées par CRISPR/Cas, mènent fréquemment à la mort des cellules humaines normales alors que les cellules cancéreuses survivent. Si les cellules cancéreuses sont résistantes, c’est parce que leurs mécanismes de réparation de l’ADN sont souvent inactivés. Si le système de surveillance de l’ADN est inactivé ou inhibé dans des cellules normales, ces cellules peuvent évoluer en cellules cancéreuses mais survivent aux modifications imposées par CRISPR/Cas. L’édition génomique va donc favoriser l’apparition de cancer chez l’homme et, vraisemblablement, aussi chez les animaux d’élevage.
Le Canada est un des plus grands exportateurs de blé dans le monde. Photo: clipdealer
Le Japon et la Corée du Sud ont temporairement suspendu les importations de blé en provenance du Canada car celui-ci contient du blé génétiquement modifié (GM). Au contraire du maïs et du soja GM, le blé GM n'est actuellement pas autorisé à la culture au Canada. Néanmoins, des cultures expérimentales en plein champ de blé GM, résistant au glyphosate, ont été effectuées il y a une vingtaine d’années.