Régulation sur le nouveau génie génétique: Notre Position
En collaboration avec une large alliance d'une soixantaine d'organisations de soutien, le ASGG indique dans une prise de position les lignes rouges à ne pas franchir.
Brochure d'information de Friends of the Earth (2020) sur les risques des sprays à ARN (en anglais)
Les États-Unis se battent pour leur économie, le Mexique pour son autodétermination en matière d’alimentation et de santé. (Image : Keith Weller, USDA, Wikimedia Commons).
En 2023, le Mexique a mis en place une interdiction limitant la consommation de maïs génétiquement modifié (OGM) et l’utilisation du glyphosate. Cette décision a déclenché un conflit commercial avec les États-Unis, principal fournisseur de maïs OGM du pays. Washington a jugé que cette interdiction violait l'accord de libre-échange USMCA. Après qu’un panel de l’USMCA a statué en faveur des États-Unis, le Mexique a levé les restrictions à l’importation. Toutefois, une interdiction de la culture du maïs OGM devrait désormais être inscrite dans la constitution.
La proposition de déréglementation peut encore échouer après le trilogue entre le Parlement européen, les États membres et la Commission européenne. (Image : SAG)
Le 14 mars, la proposition de compromis de la présidence polonaise du Conseil sur la dérégulation des plantes issues des nouvelles technologies génétiques (NGT) a été adoptée à une courte majorité lors de la réunion des représentants permanents des États membres de l'Union européenne à Bruxelles. Une décision regrettable, qui présage également un avenir incertain pour la culture sans OGM. Toutefois, la bataille est loin d’être terminée. Cette proposition suscite de nombreuses critiques de la part des États membres, et le Parlement européen émet également des réserves, notamment concernant les brevets. La proposition de loi pourrait ainsi échouer lors des votes qui suivront le prochain trilogue entre le Parlement européen, les États membres et la Commission européenne.
inévitables. (Image : Shutterstock)
Les partisans du génie génétique affirment qu’il existe un consensus scientifique concernant les risques de cette technologie, lesquels seraient soit inexistants, soit négligeables. Cependant, cette affirmation est contredite par une récente étude chinoise qui démontre, à travers l’exemple du riz modifié par CRISPR, comment l’intervention génétique peut entraîner une multitude d’effets secondaires inattendus.
Biopiraterie, insécurité juridique, perte de la diversité des semences et mise en péril de l'agriculture sans OGM : les conséquences d'une dérégulation des OGM seraient multiples. (Image : LID)
Dans une prise de position commune de plus de 200 organisations européennes issues de l'agriculture et de la société civile ainsi que du secteur alimentaire, les signataires demandent la protection des petites entreprises de sélection et de l'agriculture sans OGM contre les nouvelles technologies génétiques (NTG). Le contexte est celui du projet de dérégulation au sein de l'UE et des négociations à ce sujet qui ont eu lieu vendredi 14.02.2025.
L'entreprise de biotechnologie AquaBounty doit cesser la production de son saumon génétiquement modifié en raison de difficultés financières. (Image : National Institute of Standards and Technology, Wikimedia Commons)
L'entreprise de biotechnologie américaine AquaBounty a annoncé en décembre la fermeture de son dernier site de production de saumon génétiquement modifié (GM). Avec ce saumon, AquaBounty a mis sur le marché le tout premier animal alimentaire GM. La raison de la fermeture de ce site situé au Canada est la mauvaise situation financière de l'entreprise.
Le Conseil fédéral a fait savoir aujourd'hui qu'il soutenait non seulement l'intervention de la CSEC-N visant à prolonger le moratoire sur le génie génétique jusqu'en 2027, mais qu'il proposait même d'étendre cette prolongation jusqu'en 2030. Ceci dans l'intention d'avoir suffisamment de temps pour formuler la loi de déréglementation des nouvelles techniques génomiques. L'Alliance suisse spour une agriculture sans OGM (ASGG) salue la proposition de prolongation du moratoire, mais se montre critique à l'égard des plans de dé-réglementation.