Régulation sur le nouveau génie génétique: Notre Position
En collaboration avec une large alliance d'une soixantaine d'organisations de soutien, le ASGG indique dans une prise de position les lignes rouges à ne pas franchir.
Brochure d'information de Friends of the Earth (2020) sur les risques des sprays à ARN (en anglais)
11.2.2015 | Europe
Image: Christian Schmidt, ministre fédéral de l'agriculture, prié de mettre un terme aux tentatives d'influence exercées par l'industrie. Photo : BMEL
Dans une lettre ouverte, la société d'apiculture, les associations Testbiotech et Sambucus ainsi que le réseau de bioéthique Gen-ethisches Netzwerk demandent au ministre allemand de l'agriculture de faire cesser les pressions exercées par les experts proches de l'industrie sur les autorités et les organes chargés d'évaluer les risques des plantes génétiquement modifiées. Les organisations en question craignent que le point de vue de l'industrie finisse par dominer le débat sur les risques liés aux OGM et entrave l'analyse critique de ces risques.
14.01.2015| Europe
En Europe, seuls les pays hachurés en rouge cultivent des plantes génétiquement modifiées.
Le Parlement européen vient d'adopter une nouvelle législation permettant aux Etats membres de restreindre ou d'interdire la culture de plantes GM sur leur territoire même si elle est autorisée au niveau européen. Parlement et Conseil étaient parvenus à un accord informel en décembre. L'accord négocié avec les ministres européens a été approuvé par une majorité de 480 voix contre 159 et 58 abstentions. Les Etats membres pourront ainsi bannir de leur territoire la culture de plantes génétiquement modifiées pour des motifs de politique environnementale autres que les risques liés à la santé et à l'environnement évalués à l'échelle de l'UE par l'Autorité européenne de sécurité des aliments AESA. Les nouvelles dispositions leur permettront également d'interdire la culture d'OGM pour des motifs d'aménagement du territoire ou de politique agricole, ou pour des raisons socio-économiques (coûts élevés engendrés par la présence accidentelle d'OGM dans les cultures biologiques, par exemple). Les interdictions pourraient aussi s'appliquer à des groupes d'OGM déterminés par culture ou par caractéristique (les plantes tolérantes aux herbicides par exemple).
19.10.2014 | Etiquetage
En Suisse, le label « sans OGM » n'est pas utilisé.
Comme jusqu'ici, seule l'absence totale d'organismes génétiquement modifiés (OGM) pourra être signalée sur les étiquettes. C'est ce que vient de décider le Département fédéral de l'intérieur (DFI) à l'issue de l'audition relative à la révision de l'ordonnance sur les denrées alimentaires génétiquement modifiées. Le projet d'audition prévoyait la possibilité d'indiquer l'absence partielle d'OGM. La mention « Produit sans recours à des plantes fourragères génétiquement modifiées » aurait ainsi pu être apposée sur la viande, les œufs, le lait, le beurre ou le fromage provenant d'animaux qui ont consommé des microorganismes génétiquement modifiés (vitamines, enzymes, acides aminés). D'après le DFI, cette proposition a toutefois été accueillie avec beaucoup de scepticisme lors de l'audition. Les critiques ont notamment porté sur le fait que l'absence partielle d'OGM était difficile à prouver et que les consommateurs ne comprendraient pas ce qu'elle signifie. Aujourd'hui, on peut apposer la mention « Produit sans recours au génie génétique » sur une denrée alimentaire s'il n'a pas été fait usage de cette technique lors de sa production.
12.12.2014 | Dommages
Le colza GM pourrait avoir été introduit dans l’environnement lors du déchargement de blé canadien contaminé au port de Bâle.
La découverte de colza transgénique poussant de manière sauvage sur le sol suisse suscite régulièrement l’émoi. Malgré le moratoire en vigueur sur la culture de semences et de plants OGM, du colza transgénique sauvage a été découvert en 2011 et en 2012 sur quatre sites le long des voies ferrées et dans l’enceinte portuaire de Bâle. Tous les plants transgéniques ont été identifiés comme résistants au glyphosate. Les sites les plus contaminés étaient le port bâlois et la gare marchandise de Bâle St-Jean. Un monitoring a par conséquent été mis sur pied pour évaluer la dispersion dans l’environnement et surveiller les croisements. En 2013, le laboratoire cantonal de Bâle-Ville compétent pour les questions de biosécurité a procédé à des contrôles réguliers sur les deux sites les plus touchés. Il a récolté à intervalles de plusieurs mois les feuilles et les graines de plants de colza sauvages et d’éventuels hybrides pour y déceler la présence de transgènes.
05.12.2014 | Brevets
27 octobre 2014 : manifestation devant le siège de l'Office européen des brevets contre les pratiques en cours dans le domaine de l'octroi des brevets. Photo : No Patents on Seeds
Des représentants de la coalition internationale No Patents on Seeds (pas de brevets sur les semences) ont déposé un recours contre un brevet européen détenu par la multinationale américaine Monsanto dans le domaine de la sélection végétale. Selon le texte du brevet, plus de 250 plantes d'espèces « exotiques » voisines du soja ont été testées au regard de leurs facultés génétiques d'adaptation au changement climatique et de variation du temps de maturation. Sont concernées des espèces sauvages et des espèces cultivées en provenance d'Asie et d'Australie. Dans son brevet, Monsanto revendique l'utilisation de centaines de séquences d'ADN issues de la diversité génétique naturelle des plantes. En attente pour le Canada, pour la Chine et pour l'Afrique du Sud, le brevet a été délivré en février pour l'Europe et en septembre pour les Etats-Unis. « Ce brevet est un exemple flagrant de l'absurdité juridique créée intentionnellement par l'Office européen des brevets pour servir les intérêts d'entreprises comme Monsanto. Pour l'obtenir, il suffit de se montrer suffisamment adroit dans la formulation », commente François Meienberg, de la Déclaration de Berne, membre de la coalition No Patents on Seeds.
12.11.2014 | Disséminations expérimentales en Suisse
Au printemps 2015, le site protégé accueillera peut-être des pommes de terre cisgéniques au côté des cultures expérimentales de blé transgénique de l'Université de Zürich. Des chercheurs de l'Université de Wageningen (Pays-Bas) ont, par génie génétique, transmis à deux variétés de pommes de terre des gènes de résistance au mildiou issus de pommes de terre sauvages. La cisgénèse, qui utilise des gènes d'espèces proches, ne se différencie pas dans son procédé technique de la transgénèse qui peut utiliser des gènes d'espèces éloignées (bactéries, virus, etc.). Le processus d'insertion des gènes et des construits cisgéniques reste aléatoire et invasif pour le génome contrairement aux procédés d'amélioration végétale classique qui utilisent les mécanismes de reproduction naturels. Ces derniers transmettent des gènes qui demeurent dans leur contexte chromosomiques et génomiques. D'un point de vue de l'évaluation du risque, la cisgénèse est donc identique à la transgénèse.