Régulation sur le nouveau génie génétique: Notre Position
En collaboration avec une large alliance d'une soixantaine d'organisations de soutien, le ASGG indique dans une prise de position les lignes rouges à ne pas franchir.
Brochure d'information de Friends of the Earth (2020) sur les risques des sprays à ARN (en anglais)
Le moratoire sur les OGM en Suisse protège l’humain, l'animal et l'environnement des risques liés aux OGM. Il expire fin 2025. Les grandes sociétés d'ingénierie génétique exercent une forte pression sur le Parlement et le Conseil fédéral : ils font du lobbying pour que les organismes génétiquement modifiés puissent être cultivés et vendus à l'avenir. Nous ne permettrons pas cela !
Le moratoire doit perdurer ! Signez la pétition aujourd'hui encore.
https://www.protection-des-aliments.ch/
Biorespect, une organisation qui soutient l’ASGG, a soigneusement examiné la révision de la loi sur les produits thérapeutiques LPTh et publié une prise de position. La LPTh doit garantir la protection de la santé des humains et des animaux, et que seuls des produits thérapeutiques de haute qualité et sûrs soient mis sur le marché. Jusqu'à présent, les procédés de thérapie génique étaient régis par la loi sur la transplantation. La LPTh doit maintenant être complétée par des dispositions sur les "médicaments de thérapie innovante, MTI" - le terme est désormais utilisé pour désigner les nouvelles thérapies géniques. Biorespect considère que ce complément signifie une nette extension du champ d'application de la LPTh et qu’il constitue une source de confusion pour les utilisateurs.
Les produits disponibles dans l'UE contenant l'enzyme alimentaire alpha-amylase sont souvent contaminés par des gènes de résistance aux antibiotiques issus de micro-organismes génétiquement modifiés (MGM). C'est ce que révèle une récente surveillance du marché effectuée par l'autorité sanitaire belge Sciensano. Elle a trouvé des gènes de résistance aux antibiotiques intacts dans près de 48 pour cent des préparations enzymatiques analysées. Comme ces gènes pourraient être transmis à des agents pathogènes ou à des micro-organismes du microbiote intestinal, Sciensano met en garde contre les risques pour la santé.
L'Office fédéral de l'environnement OFEV a autorisé une dissémination expérimentale dont le requérant est Agroscope. Il s‘agit d'une variété d'orge modifiée au moyen de nouvelles techniques génomiques NTG. Dans le monde entier, les variétés de plantes modifiées à l'aide de NTG n'en sont qu'au stade du développement – les études de risques ainsi que celles qui amènent la preuve de leur utilité font défaut. Si l’étude des variétés obtenues par une NTG – en particulier de leur utilité et des risques qu’elles posent – est en principe à saluer, cet essai est questionnable pour une agriculture suisse plus durable.
Le 7 février, le Parlement européen a approuvé à une courte majorité la déréglementation des plantes issues des nouvelles technologies génomiques (NTG). Si cette réglementation s'impose, plus de 90% des variétés actuellement en développement pourront être mises en circulation sans examen des risques. Le fait que le Parlement s’est mis d'accord sur l'obligation d'étiqueter tous les nouveaux OGM jusqu'au produit final constitue toutefois une évolution positive.
Le 24 janvier 2024, la commission de l'environnement du Parlement européen s'est prononcée de manière étonnamment claire (47 contre 31) en faveur de la proposition de réforme de la Commission européenne visant à déréglementer les nouvelles techniques génomiques (NTG). Le vote final au Parlement européen est prévu en février. Si le Parlement européen vote en faveur de la déréglementation, les arbres et arbustes génétiquement modifiés ainsi que les cultures de rente, les herbes et les fleurs pourraient être disséminés dans l'environnement sans être soumis à une évaluation des risques.