Régulation sur le nouveau génie génétique: Notre Position
En collaboration avec une large alliance d'une soixantaine d'organisations de soutien, le ASGG indique dans une prise de position les lignes rouges à ne pas franchir.
Brochure d'information de Friends of the Earth (2020) sur les risques des sprays à ARN (en anglais)
25.05.2014 | Dommages
Image : En vertu du Protocole de Carthagène, la diversité biologique doit être protégée à l'échelle internationale contre la dissémination incontrôlée d'organismes génétiquement modifiés.
Un large réseau d'organisations a lancé un appel aux Etats membres de la Convention sur la diversité biologique (CBD) et du Protocole de Carthagène, les exhortant à devenir actifs et à interdire la dissémination de plantes génétiquement modifiées dès lors qu'il y a risque de dispersion incontrôlée ou de contamination des semences dans les régions d'origine des plantes cultivées chez nous. Selon les termes du Protocole de Carthagène, qui fait partie intégrante de la CBD, la biodiversité doit en effet être protégée à l'échelle internationale contre la dissémination incontrôlée d'organismes génétiquement modifiés. « Les craintes de propagation incontrôlée d'OGM dans l'environnement se sont déjà confirmées à plusieurs reprises ; prenez l'exemple du coton au Mexique, du colza aux Etats-Unis, au Japon, en Australie et en Suisse ou des herbes aux Etats-Unis. En outre, on a retrouvé plus d'une fois des matériaux transgéniques dans des variétés régionales ou des variétés d'origine, par exemple dans du maïs mexicain ou du riz chinois », souligne Elena Álvarez-Buylla, du Mexique.
20.05.14 | Etiquetage
Succès pour les anti-OGM : dans les magasins du Vermont, les produits génétiquement modifiés devront être étiquetés à partir de juillet 2016. Photo : Runyon
Le gouverneur du Vermont, Peter Shumlin, a approuvé une loi, mi-mai, qui pourrait permettre à l'Etat de devenir le premier des Etats-Unis à rendre obligatoire l'étiquetage des aliments contenant des OGM. A compter de juillet 2016, les produits d'origine végétale comprenant des composants d'OGM devraient arborer l'étiquette « produced with genetic engineering » (produit à partir d'OGM). Comme dans la législation européenne, l'étiquetage des produits issus d'animaux nourris aux OGM ne serait pas obligatoire. L'issue de la procédure reste toutefois incertaine, les géants de l'agro-alimentaire ayant déjà signalé leur intention d'attaquer la loi devant les tribunaux. Cependant, la résistance s'accroît aux Etats-Unis contre les OGM dans l'alimentation.
Le Connecticut et le Maine ont adopté des lois similaires par le passé, mais celles-ci ne prendront effet que si les Etats voisins leur emboîtent le pas. En Californie et dans l'Etat de Washington, le lobby de l'industrie est parvenu à faire échouer des initiatives réclamant l'étiquetage obligatoire. Rappelons enfin que des projets de loi sur l'étiquetage des OGM ont été introduits dans plus de 20 Etats.
02.05.2014 | Denrées alimentaires
La grande majorité de la population allemande désapprouve les OGM dans l’alimentation : 84% veulent interdire les organismes génétiquement modifiés dans l’agriculture, 6% n’ont pas d’avis à ce sujet et seuls 3% sont en faveur des OGM. C’est ce que révèle une étude de l’office fédéral allemand de la protection de la nature consacrée à la conscience écologique (« Naturbewusstsein 2013 »). Réalisée en 2013, cette étude vient confirmer les résultats recueillis en 2009. Les consommateurs allemands sont nettement plus sceptiques que la moyenne des citoyens de l’UE. Ceci dit, les consommateurs de l’UE sont eux aussi majoritairement contre les aliments génétiquement modifiés. Dans une enquête Eurobaromètre réalisée en 2010, 61% des sondés étaient strictement opposés au génie génétique dans l’agriculture, 16% n’avaient pas d’avis et 23% seulement étaient favorables au développement d’aliments GM. Les résultats de l’étude montrent cependant aussi que la population ne sait pas grand-chose de l’impact de ce qu’elle consomme sur la nature. Il est urgent de remédier à ce manque de connaissances, précisent les auteurs, qui préconisent de se concentrer sur un nombre restreint de certifications étroitement encadrées et diffusées à large échelle, garantissant le respect de la nature et le développement durable.
30.04.2014 | Brevets
Le bonobo, une sous-espèce de chimpanzé, vit dans les forêts du Congo. Photo : Uryadnikov – Fotolia
Une douzaine d’organisations se sont rassemblées pour faire opposition à un brevet européen de l’entreprise australienne Bionomics qui couvre des gènes isolés du corps humain, jouant un rôle dans l’apparition du cancer. Selon les termes du brevet, il est prévu d’utiliser ces gènes pour manipuler des chimpanzés et plusieurs autres espèces mammifères telles que des porcs, des moutons, des chiens et des chats. Les animaux ainsi modifiés présenteraient un risque accru de développer un cancer et pourraient servir à des expérimentations. Bionomics détient déjà trois brevets européens sur des chimpanzés génétiquement modifiés. D’autres demandes de brevets similaires ont été déposées. Il y a 40 ans était publiée la première étude montrant qu’il est possible de manipuler génétiquement des mammifères. En 2012, en Suisse, près de 22% des animaux utilisés à des fins expérimentales (quelque 130'000 rongeurs et poissons) étaient génétiquement modifiés. L’Europe a déjà accordé près de 1500 brevets sur des animaux génétiquement modifiés. « Ces brevets sont une incitation financière à multiplier les expérimentations animales. Il est grand temps de changer de cap. Nous demandons à ce que les animaux soient traités avec respect. Cela vaut tout particulièrement pour les chimpanzés, auxquels on prête une conscience proche de celle des humains », revendique Christoph Then, de Testbiotech.
15.04.2014 | Denrées alimentaires
Image: Cette année, la corbeille de Pâques pourrait bien contenir des œufs de poules nourries au soja transgénique. Photo : S.H.exclusiv - Fotolia
Selon un sondage de l’Institut Forsa commandé par Greenpeace, plus de 75% des consommateurs allemands sont contre l’utilisation d’OGM dans les aliments pour volailles. La fédération allemande de l’industrie avicole (Zentralverband der deutschen Geflügelwirtschaft ZDG) avait annoncé en février qu’elle allait de nouveau utiliser du soja transgénique pour nourrir les poules, les quantités de soja exempt d’OGM n’étant plus suffisantes. Les producteurs de soja brésiliens affirment le contraire. Le Brésil est le principal fournisseur de soja non-OGM. Par rapport à la saison précédente, la production de soja non transgénique a augmenté de 10%, d’après l’association brésilienne des producteurs de soja sans OGM (Abrange). Les ministres de l’Agriculture verts de Basse-Saxe et de Rhénanie-du-Nord-Westphalie demandent à la fédération allemande de l’industrie avicole de revenir sur sa décision. Le problème ne réside pas dans l’insuffisance de soja non-OGM, mais plutôt dans la pression croissante qui s’exerce sur les prix dans la production alimentaire.
11.04.2014 | Semences
Le blé dur est essentiellement destiné à la fabrication de pâtes.
Photo : Rastrojo
PSB est une des plus vieilles entreprises de semences d'Italie et leader dans la production de blé dur. Cette entreprise de longue tradition est désormais aux mains de Syngenta. Jusqu'ici, l'agrochimiste bâlois, leader mondial en semences de céréales, était surtout présent dans les secteurs du blé tendre et de l'orge. Avec le blé dur destiné à la production de pâtes, Syngenta pénètre un marché dont le potentiel est estimé à 16 milliards de dollars. Les différentes sortes de blé dur de PSB sont actuellement cultivées sur une surface de quelque 330'000 hectares. Au moyen de son réseau mondial, Syngenta prévoit d'étendre cette surface pour répondre à la demande croissante en blé dur. Le site de la firme italienne près de Bologne sera reconverti en centre de compétence pour la production de semences de blé dur.