Régulation sur le nouveau génie génétique: Notre Position
En collaboration avec une large alliance d'une soixantaine d'organisations de soutien, le ASGG indique dans une prise de position les lignes rouges à ne pas franchir.
Brochure d'information de Friends of the Earth (2020) sur les risques des sprays à ARN (en anglais)
21.11.2013 | Brevets
Les brevets sur les chimpanzés devraient être proscrits sur le plan international. Photo : Ikiwaner
Dans une lettre commune, douze organisations s’adressent aux investisseurs qui financent les entreprises ayant déposé des demandes de brevets sur des chimpanzés génétiquement modifiés. Comme l’attestent les recherches effectuées auprès de l’Office européen des brevets (OEB) à Munich, ces entreprises ont déjà obtenu cinq brevets couvrant la « fabrication » de chimpanzés et d’autres animaux génétiquement modifiés. Plus d’une douzaine d’autres demandes de brevets similaires sont parvenues à l’OEB. Dans leur lettre, les organisations exhortent les investisseurs à adhérer à des normes éthiques claires. Les entreprises mentionnées sont appelées à retirer leurs demandes de brevets sur les chimpanzés et les autres animaux et à renoncer au dépôt de ce type de brevet. Parmi la quarantaine d’investisseurs, on trouve des établissements comme la banque HSBC, UBS, JP Morgan, Citicorp ou BNP Paribas. Les brevets sur les animaux sont une incitation financière à la manipulation et à l’exploitation d’animaux en vue de servir des intérêts commerciaux. Ces brevets devraient être proscrits sur le plan international. Il est demandé aux investisseurs de prendre contact avec les entreprises et d’exiger des normes éthiques claires. La lettre aux investisseurs s’accompagne de plusieurs recours introduits contre ces brevets auprès de l’Office européen des brevets. Les premières réactions ne se sont pas fait attendre. L’entreprise Intrexon a informé par écrit qu’elle n’entend pas renoncer à ses droits.
15.11.2013 | Dommages
Image : Testbiotech
Lors d’une conférence à Lisbonne sur la coexistence, Testbiotech a présenté une nouvelle étude qui dresse pour la première fois un panorama global de la propagation incontrôlée de plantes génétiquement modifiées comme le maïs, le riz, le coton, le colza, les agrostides et les peupliers. Sont concernés les Etats-Unis, le Canada, l’Amérique centrale, le Japon, la Chine, l’Australie et l’Europe. Dans de nombreuses régions, ces plantes ont déjà franchi la limite du champ cultivé pour contaminer l’environnement. Les constructions génétiques artificielles se retrouvent parfois jusque dans les populations d’espèces sauvages. Selon l’étude, la dispersion des transgènes s’explique de multiples façons : par les cultures commerciales, par les disséminations expérimentales, mais aussi par les importations de graines germables destinées à la production alimentaire. Les conséquences de la propagation incontrôlée des PGM sont impossibles à prédire : les cas avérés montrent qu’il n’est pas possible d’établir des pronostics fiables concernant le comportement à long terme de ces plantes dans la nature ou leurs effets sur la biodiversité. « Nous avons besoin de dispositions claires stipulant que la dissémination d’organismes génétiquement modifiés est interdite si elle est irréversible », revendique Christoph Then, de Testbiotech.
10.11.2013 | Mise en circulation
Image: Commissaire européen à la santé Tonio Borg
La Commission européenne vient d'autoriser le maïs GM controversé SmartStax pour l'utilisation dans l'alimentation humaine et animale, malgré les protestations de milliers de citoyens de l'UE. Des experts des pays membres de l'UE et l'association Testbiotech avaient déjà relevé des lacunes dans l'évaluation des risques de cette PGM, menée par Monsanto, DowAgroSciences et par l'Autorité européenne de sécurité des aliments AESA. Le maïs SmartStax a été modifié génétiquement pour exprimer six protéines insecticides et deux tolérances à des herbicides. Or les effets synergiques entre les toxines insecticides et les résidus de pulvérisation d'herbicide n'ont pas été testés dans le cadre de la procédure d'autorisation. L'AESA n'a pas exigé non plus des essais d'alimentation pour évaluer les risques sanitaires. « L'importation de ces plantes ne présente aucun avantage pour les agriculteurs, les consommateurs ou la santé des animaux en Europe. Il existe au contraire un doute légitime quant à la sécurité de ces plantes, qui contiennent un véritable cocktail de poisons », déclare Christoph Then de Testbiotech. L'organisation envisage de porter plainte contre cette décision. Les Etats membres de l'UE devront probablement statuer en décembre, au Conseil de l'Union européenne, sur la proposition de la Commission européenne.
21.10.2013 | Risques sanitaires
Image : ENSSER. www.ensser.org
Il n'y a pas de consensus scientifique relatif à la sécurité des aliments et des cultures génétiquement modifiés (GM). C'est ce qu'affirment, dans un communiqué publié aujourd'hui, un groupe international de 92 scientifiques, universitaires et médecins.
Les signataires de la déclaration comprennent des scientifiques éminents et respectés, y compris le Dr. Hans Herren, ancien lauréat du Prix mondial de l'alimentation et lauréat du prix Nobel Alternatif de cette année, et le Dr. Pushpa Bhargava , connu comme le père de la biotechnologie moderne en Inde.
Prétendre à « un consensus scientifique » est fallacieux pour la Dresse Angelika Hillbeck, présidente de l'ENSSER et chercheuse à l'ETHZ : «De telles allégations font peser des risques inconsidérés sur la santé humaine et l'environnement et contribuent à créer une atmosphère de complaisance. La déclaration vise à attirer l'attention sur le fait que l'opinion de la communauté scientifique qui travaille sur les OGM est partagée et que les résultats des études s'intéressant à la question de la sécurité des OGM sont souvent contradictoires ou non concluants».
Pour plus d'infos, lire notre communiqué ou la lattre de l'ENSSER.
17.10.2013 | Mises en circulation
Des papayes transgéniques sur près de 4’000 hectares à Hawaï.
Photo : Greenpeace / Peter French
Le débat public s’intéresse peu aux arbres GM, à tort, comme le montre un nouveau rapport du Centre pour la sécurité alimentaire. La recherche avance à grand pas et cinq variétés d’arbres GM ont déjà été autorisées pour la mise en culture commerciale : des papayers et des pruniers résistant aux virus aux USA, une autre variété de papayer et deux variétés de peuplier résistant aux insectes en Chine. Ces papayers sont cultivés sur près de 4’000 hectares à Hawaï. En Chine, on ne dispose d’aucune estimation fiable sur les surfaces cultivées. Actuellement, des centaines d’essais en champs d’arbres GM sont menés dans le monde. Les Etats-Unis ont autorisé des essais à large échelle de plantations d’eucalyptus. Il est clair que par leur multiplication, les arbres GM poseront bientôt les mêmes problèmes d’apparition de résistances, notamment, que les plantes céréalières. De plus, ils vont favoriser les monocultures à grande échelle et les concentrations de pouvoir dans l’industrie agroalimentaire.
27.09.2013 | Denrées alimentaires
Image : Christof Sonderegger
L'agronome suisse Hans Herren a remporté le Prix Nobel alternatif pour sa lutte infatigable contre la faim et la pauvreté en Afrique et pour son engagement en faveur d'une agriculture durable. Le jury du « Right Livelihood Award » a décerné le prix à Hans Herren « pour son expertise et son action pionnière pour promouvoir la sécurité alimentaire mondiale sur la base d'une agriculture saine et durable ». Le lauréat entend investir l'argent du prix dans le projet de réorientation de l'agriculture au Sénégal, au Kenya et en Ethiopie. Hans Herren réclame depuis longtemps un changement de paradigme dans l'agriculture. « Le génie génétique ne nourrit personne. Les plantes GM sont transformées en fourrage, en biodiesel et en éthanol », a-t-il déclaré à la presse. Selon lui, les récoltes de nourriture sont aujourd'hui deux fois plus élevées que nécessaire ; le problème ne réside pas dans les quantités produites, mais dans les modes de production et les lieux. Créée par Hans Herren, la fondation Biovision s'engage dans plusieurs pays africains en faveur de la diffusion et de la mise en œuvre de méthodes de culture écologiques qui évitent la surexploitation de l'homme et de l'environnement. Elle vise pour l'essentiel la transmission de connaissances aux petits paysans.