Régulation sur le nouveau génie génétique: Notre Position
En collaboration avec une large alliance d'une soixantaine d'organisations de soutien, le ASGG indique dans une prise de position les lignes rouges à ne pas franchir.
Brochure d'information de Friends of the Earth (2020) sur les risques des sprays à ARN (en anglais)
La présidence polonaise du Conseil de l`UE propose un régime de brevets pour les nouvelles technologies génétiques. Image : Shutterstock
La Pologne accélère. A peine a-t-elle pris la présidence du Conseil de l'UE le 1er janvier qu'elle présente déjà une proposition de compromis visant à assouplir les règles relatives aux plantes issues de nouvelles techniques de génie génétique (NTG). Selon ce projet, les semences de plantes NTG brevetées devraient être étiquetées. En outre, les États membres de l'UE devraient pouvoir interdire la culture de telles plantes (opt-out). Les organisations agricoles et environnementales critiquent cette proposition qui ne résout pas des problèmes essentiels.
Image : SAG
Le groupe parlementaire allemand Bündnis 90/Die Grünen a commandé un avis juridique sur la protection par brevet des plantes obtenues par l'utilisation des nouvelles techniques génomiques (NTG). Il a évalué les possibilités de modification du droit des brevets, notamment dans l'UE. Le résultat montre que les propositions actuelles de l'UE sont irréalisables ou inappropriées. Néanmoins, il existe quelques moyens d'adapter le droit des brevets de manière à ce que les sélectionneurs et les agriculteurs bénéficient d'une plus grande sécurité juridique et d'une plus grande marge de manœuvre pour la sélection.
Image : REPÚBLICA DE COLOMBIA via Wikimedia Commons
Du 21 octobre au 2 novembre, la 16e conférence de la Convention sur la diversité biologique (COP16) s'est tenue à Cali, en Colombie, sous le thème "Faire la paix avec la nature". Dans le cadre du thème de la biologie synthétique, il a également été question des développements dans le domaine du forçage génétique et de ses avantages et inconvénients. De nombreuses parties contractantes ne semblaient toutefois pas intéressées par une évaluation aussi efficace que possible des risques pour la biodiversité. Au lieu de cela, l'accent a été mis sur les aspects positifs de la biologie synthétique en général et du forçage génétique en particulier.
Image : Shutterstock
Substituts d'œufs végétaliens, cuir végétalien, produits cosmétiques non dérivés d‘animaux ? De plus en plus de personnes renoncent aux produits d'origine animale dans leur vie quotidienne. Le nouveau génie génétique permet la transformation de micro-organismes et de plantes en bioréacteurs afin qu’ils produisent des substances animales. L'engouement pour cette technologie est énorme. Le public cible est le groupe de jeunes consommateurs qui souhaitent des biens de consommation respectueux du climat et des animaux. Mais dans quelle mesure est-il judicieux de remplacer un système gourmand en capitaux et en ressources par un autre système qui demande tout autant de ressources, même si c'est sans souffrance animale et apparemment plus respectueux du climat ? Quels produits de substitution végétaliens peuvent être fabriqués à l'aide du génie génétique ? Avec quelles technologies ? Comment de tels produits sont-ils réglementés en Suisse ?
L‘ASGG s'est penchée sur de telles questions dans une fiche d'information et une étude plus détaillée.
Le blé d'hiver Arina a été traité au moyen d'un nouveau procédé de génie génétique appelé TEgenesis. L'un des objectifs de l'essai de dissémination est d'identifier de nouvelles résistances stables. Image : LID
L'Office fédéral de l'environnement a autorisé le 5 novembre la dissémination de lignées de blé génétiquement modifiées par la Station fédérale de recherche Agroscope. Il s'agit de la première dissémination en Suisse d'une plante issue d'un nouveau procédé de mutagenèse appelé TEgenesis. L’Alliance suisse pour une agriculture sans génie génétique (ASGG) a examiné la demande et relève des lacunes techniques, un manque de transparence sur l’utilisation de produits potentiellement toxiques, des importants conflits d'intérêts et des prises de position politiques qui n’ont pas leur place dans une demande scientifique.
Les animaux de laboratoire sont de plus en plus souvent modifiés par génie génétique. Cette tendance se poursuit en 2023. Image : Graphique tiré de l'étude SAG sur le génie génétique chez les animaux.
L'activité de recherche sur les animaux en Suisse reste élevée en 2023, selon l'Office fédéral de la statistique, 595 305 animaux ont été utilisés pour des expériences, soit environ 1,6 % de plus qu'en 2022. Depuis 2014, on constate en outre une augmentation quasi continue des expériences de degré de gravité 3 (Contrainte sévère, p. ex. transplantations de tumeurs malignes chez des animaux). Le nombre d'animaux de laboratoire génétiquement modifiés augmente aussi.