Régulation sur le nouveau génie génétique: Notre Position
En collaboration avec une large alliance d'une soixantaine d'organisations de soutien, le ASGG indique dans une prise de position les lignes rouges à ne pas franchir.
Brochure d'information de Friends of the Earth (2020) sur les risques des sprays à ARN (en anglais)
05.02.2013 | Brevets
Photo : www.ip-watch.org
La multinationale agrochimique suisse Syngenta a réussi à faire breveter un poivron, provoquant ainsi une véritable mobilisation de représentants de toute l'Europe pour demander son annulation.
C'est la première fois que le brevetage d'un légume suscite, en Europe, un tel tollé, une telle résistance. Avec, à la clé, une petite question toute simple : des entreprises privées peuvent-elles «inventer » et s'approprier des organismes vivants, des plantes, des animaux, en les faisant breveter ?
En mai 2013, l'Office européen des brevets octroyait à Syngenta un brevet garantissant à la firme suisse les droits exclusifs sur un poivron issu du croisement entre un poivron commercialisé et une variété originaire de Jamaïque, connue pour sa capacité à résister à plusieurs insectes nuisibles. Ce qui, de facto, empêchera à l'avenir d'autres sélectionneurs d'utiliser librement cette variété, même s'il ne s'agit là en aucun cas d'une « invention ».
Le 3 février 2014 donc, des représentants d'une vaste coalition européenne - 34 organisations de 27 pays - ont officiellement déposé un recours demandant l'annulation de ce brevet par l'Office européen des brevets. Ils demandent également que les plantes et les animaux ne puissent plus être brevetés.
24.01.2014 | Mise en circulation
Ces dernières années ont vu se développer de nombreuses méthodes de génie génétique. Photo : espion
Encore plus de plantes résistantes aux herbicides dans les champs, chacune flanquée de son herbicide total : c’est la constatation à laquelle aboutit la nouvelle étude sur le développement de l’agro-industrie présentée à Berlin. Pour obtenir les plantes GM de dernière génération décrites par l’auteur de l’étude, Christoph Then, on recourt à l’empilement de gènes. Il en résulte des plantes qui résistent simultanément à quatre désherbants et qui sécrètent quotidiennement une demi-douzaine d’insecticides en plein champ. Martin Häusling, expert agricole des Verts/ALE au Parlement européen et commanditaire de l’étude, parle d’une techno-folie qui bafoue toutes les règles de production durable. Le problème des mauvaises herbes aux Etats-Unis n’en est qu’un triste exemple. « L’Europe doit éviter à tout prix de suivre ce mauvais modèle d’agriculture qui fait la guerre à la nature et qui ne profite qu’à quelques rares groupes chimiques », souligne Martin Häusling. La vision européenne doit être celle d’une agriculture écologique travaillant avec la nature et non pas contre elle. « Un tel modèle ne profite pas seulement à la nature, au climat et aux animaux, mais aussi aux agriculteurs et aux consommateurs », argumente Martin Häusling.
16.01.2014 | Denrées alimentaires
Le miel contenant du pollen GM ne sera pas étiqueté dans l’UE. Photo : Waugsberg
Le Parlement européen a adopté un projet législatif définissant le pollen comme un composant naturel du miel. Cela signifie que le miel contenant du pollen transgénique ne devra pas être étiqueté. Le Parlement prend ainsi le contre-pied de la Cour de justice de l’UE, qui avait décidé en 2011 de considérer le pollen comme un ingrédient plutôt que comme un composant naturel du miel. Les députés ont malheureusement prêté foi aux arguments de l’industrie alimentaire, déplore Karin Kadenbach, députée européenne d’Autriche, ajoutant que « l’occasion de renforcer la transparence dans le secteur alimentaire a été manquée».
10.01.2014 | Mise en circulation
SmartStax exprime six protéines insecticides (toxine Bt) et deux tolérances à des herbicides.
En novembre dernier, la Commission européenne a autorisé le maïs GM SmartStax pour l'utilisation dans l'alimentation humaine et animale. L’association allemande Testbiotech vient de porter plainte contre cette décision, exigeant le retrait de l’autorisation de mise sur le marché. D’après Testbiotech, les risques de ce maïs qui a subi plusieurs modifications génétiques n’ont pas été évalués de manière suffisamment complète. SmartStax a été modifié génétiquement par Monsanto et Dow AgroSciences pour exprimer six protéines insecticides (toxine Bt) et deux tolérances à des herbicides (glyphosate et glufosinate).
09.01.2014 | Mise en circulation
L’utilisation d’herbicides dans l’agriculture ne cesse d’augmenter. Photo : iangenis
En début d’année, le ministère américain de l’agriculture a posé les jalons en vue de l’autorisation de nouvelles variétés GM de maïs et de soja. Les plantes de l’entreprise Dow Agroservices sont résistantes à l’herbicide 2,4-D, déjà utilisé comme défoliant (agent orange) pendant la guerre du Vietnam. Cette molécule hautement toxique est mise en relation avec le cancer et la maladie de Parkinson. Des mauvaises herbes sont déjà résistantes au 2,4D. Le centre indépendant de sécurité alimentaire Center for Food Safety craint une hausse massive des quantités d’herbicide utilisées, déplorant l’absence d’études suffisantes sur l’impact d’une utilisation croissante de cet herbicide hautement toxique.
4.12.2013 | Risques sanitaires
Suite aux violentes controverses suscitées par l'étude du professeur Gilles-Eric Séralini qui avait montré que les rats souffraient d'avoir été nourris avec un maïs transgénique, le journal Food and Chemical Toxicology a manifestement cédé aux pressions des partisans des biotechnologies et retiré l'étude en question. Dans une prise de position, le Réseau européen de scientifiques pour la responsabilité sociale et environnementale (European Network of Scientists for Social and Environmental Responsibility ENSSER) critique cette décision. Le retrait viole non seulement les principes en vigueur à Food and Chemical Toxicology, mais aussi les règles fondamentales des bonnes pratiques scientifiques. Ainsi, les noms des experts à l'origine de la « dépublication » de l'étude n'ont pas été divulgués. La décision nuit à la crédibilité et à l'indépendance de la recherche scientifique, écrit encore ENSSER.