Fourrage News

07.03.2014 | Fourrages

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L’Office fédéral de l’agriculture (OFAG) et l’Office fédéral de l’environnement (OFEV) ont entrepris un programme de contrôle de qualité des mélanges de graines vendues pour nourrir les oiseaux sauvages ou domestiques (par exemple canaris). Les graines pour oiseaux sont un exemple particulier de marchandise car elles sont légalement considérés comme des aliments pour animaux (réglés par l’ordonnance sur les aliments pour animaux, 916.307) mais gardent souvent leurs capacités germinatives, et peuvent dès lors devenir une source de dissémination et de contamination de l’environnement pour les OGM.

Une étude réalisée dans le cadre du programme de surveillance environnementale sur mandat de l’OFEV a montré que 8 des 37 différents produits contrôlés contenaient des graines de colza génétiquement modifiées. De ces 8 produits, qui furent sujets d’analyses approfondies, 3 contenaient des graines génétiquement modifiées ayant conservées leur capacité de germination (entre 0.4 et 21 %). Suite à cela, différents emplacements où sont distribuées des graines pour oiseaux (volières, mangeoires etc.) ont été analysés. 6 plants de colzas transgéniques ont été trouvés sur 2 des 41 sites explorés. Seule une partie de la Suisse a été échantillonée. Ces données ont permis d’identifier une voie possible de dissémination d’organismes génétiquement modifiées dans l’environnement.

07.03.2014 | Fourrages

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Image: www.compact.de

Le maïs transgénique TC1507 de la firme Pioneer récemment autorisé à la culture en Europe sera très probablement homologué comme fourrage en Suisse.
Dans le cadre de la révision totale de l'Ordonnance de l'Office fédéral de l'agriculture (OFAG) sur les listes d'aliments GM pour animaux, la proposition d'autoriser le maïs 1507 en tant qu'aliment pour animaux est proposée en consultation des offices depuis le début de la semaine.

StopOGM s'oppose à cette décision d'homologation et l'a fait savoir au travers d'une prise de position écrite. L'évaluation sanitaire et environnementale du maïs 1507 telle que pratiquée par le pétitionnaire et l'évaluation positive de l'Agence européenne pour la sécurité alimentaire (AESA) a été soumise à de vives controverses scientifiques au niveau européen. Nombres de questions ouvertes n'ont pas été résolues. Il ne nous paraît pas judicieux d'homologuer la variété transgénique 1507 comme aliment pour animaux avant que ces questions aient trouvé une réponse.

29.6.2011 | Fourrages

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Image: www.bio-suisse.ch


En Suisse, la tolérance zéro pour les aliments pour animaux contenant des traces d’organismes génétiquement modifiés a été assouplie il y a quelques années déjà. Selon l’article 68 de l’ordonnance sur les aliments pour animaux, les aliments qui, fortuitement, contiennent de telles traces peuvent être mis en circulation si le pourcentage de ces traces d’OGM non homologués ne dépasse pas 0,5 % en masse et si le producteur peut attester que des mesures appropriées ont été prises visant à empêcher la présence d’impuretés indésirables. Jusqu’à maintenant, la doctrine européenne pour les contaminations par des OGM dans les aliments pour animaux était la tolérance zéro – qui vient d’être transformée en un « zéro technique ». Dès lors, les lots importés et destinés à l’alimentation animale sont autorisés si la présence d’OGM ne dépasse pas le seuil technique de 0,1 %. En ce qui concerne les denrées alimentaires dans l’UE, la tolérance zéro est toujours de vigueur : toute trace d’OGM non homologués est interdite, indépendamment de son taux. La détection d’OGM non autorisés a pour conséquence l’interdiction de la mise sur le marché du produit contaminé. En Suisse, contrairement à l’UE, les denrées alimentaires qui contiennent des traces d’OGM non homologués sont tolérées, si les quantités ne sont pas supérieures à 0,5 % masse (selon l’article 6a de l’ordonnance du DFI sur les denrées alimentaires génétiquement modifiées, ODAIGM).

 

9.3.2011 | Fourrages

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Image: www.lid.ch

En février 2011, les représentants des États membres de l’UE ont approuvé le projet de la Commission européenne pour officialiser la politique de la tolérance du zéro technique pour les aliments pour animaux, le zéro technique étant défini à 0,1 %. En Suisse, les aliments qui, fortuitement, contiennent des traces d’OGM non homologués peuvent être mis en circulation si le pourcentage de ces traces d’OGM ne dépasse pas 0,5 % en masse, si le producteur peut attester que des mesures appropriées ont été prises visant à empêcher la présence d’impuretés indésirables et si des traces de ces OGM sont tolérées dans l’UE. En Suisse, la tolérance zéro a donc été levée il y a quelques années, tandis qu’en Europe, le débat fait encore rage. En effet, le projet européen doit encore être adopté par le Conseil des ministres de l’UE, alors que les milieux critiques s’organisent. Par exemple, l’association allemande de l’environnement et de la protection de la nature (BUND) vient de publier un avis de droit qui montre que l’abrogation de la tolérance zéro constitue une violation du droit européen. L’association allemande pour une industrie agroalimentaire écologique (BÖLW) a fait le calcul : « à l’avenir, chaque tonne de fourrage pourra contenir jusqu’à 1 kg d’organismes génétiquement modifiés (OGM) non autorisés ».