Régulation sur le nouveau génie génétique: Notre Position
En collaboration avec une large alliance d'une soixantaine d'organisations de soutien, le ASGG indique dans une prise de position les lignes rouges à ne pas franchir.
Les organismes produit par mutagénèse sont des OGM, mais la CJUE laisse une certaine liberté aux États lors l’application de cette directive.
La Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) a commenté le statut juridique des nouvelles techniques de génie génétique. Elle recommande de considérer les OGM obtenus par transgénèse ET mutagénèse comme des OGM et « que les risques liés à l’emploi de ces nouvelles techniques de mutagenèse pourraient s’avérer analogues à ceux résultant de la production et de la diffusion d’OGM par voie de transgenèse ». La Commission européenne et les États membres de l'UE doivent maintenant décider comment appliquer cette nouvelle réglementation et quels moyens seront investis pour la respecter.
Culture de plantes en laboratoire. Photo : Fotolia
Les principaux détaillants alimentaires allemands et autrichiens, tels qu'EDEKA, Lidl, REWE et SPAR, ont lancé un appel urgent à la Commission européenne dans une lettre ouverte. Celle-ci devrait classer et réglementer les processus du nouveau génie génétique et les produits qui en résultent en tant qu'organismes génétiquement modifiés (OGM) conformément à la législation de l'UE sur le génie génétique. Afin de protéger les consommateurs et l'environnement, les nouvelles techniques de génie génétique – tout comme les techniques existantes - devraient faire l'objet d'une solide évaluation des risques avant d'être approuvées pour la culture ou la consommation. La traçabilité totale et l'étiquetage doivent également être garantis afin de garantir la liberté de choix des consommateurs. Il est important qu’un débat public sur ces questions ait aussi lieu en Suisse afin de faire réagir les détaillants locaux.
Lien entre CRISPR/Cas et cancer trouvé par deux études indépendantes
Deux études, arrivant aux mêmes conclusions, ont jeté le doute sur la fiabilité de CRISPR/Cas à modifier des cellules humaines dans un but thérapeutique. Dans ces études, les modifications à l’ADN, causées par CRISPR/Cas, mènent fréquemment à la mort des cellules humaines normales alors que les cellules cancéreuses survivent. Si les cellules cancéreuses sont résistantes, c’est parce que leurs mécanismes de réparation de l’ADN sont souvent inactivés. Si le système de surveillance de l’ADN est inactivé ou inhibé dans des cellules normales, ces cellules peuvent évoluer en cellules cancéreuses mais survivent aux modifications imposées par CRISPR/Cas. L’édition génomique va donc favoriser l’apparition de cancer chez l’homme et, vraisemblablement, aussi chez les animaux d’élevage.