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Manifestation à Berlin contre le Tafta. Photo : Foodwatch

Greenpeace Pays-Bas a publié des documents Tafta confidentiels, qui confirment les craintes des citoyens : des décisions lourdes de conséquences sont en train de se négocier en secret ; ces décisions menacent la protection des consommateurs, l’environnement et les familles de petits paysans.

La pression exercée par les Etats-Unis sur l’Europe par le biais du projet d’accord de libre-échange se fait surtout sentir dans le secteur agroalimentaire. Le principe de précaution qui permet aujourd’hui à l’Europe de n’autoriser les plantes et les aliments génétiquement manipulés que si leur innocuité pour l’homme et pour l’environnement est prouvée, est remis en question.

Les Etats-Unis entendent le remplacer par une approche fondée sur le risque : l’Europe pourrait en l’occurrence cultiver et consommer des plantes et des aliments transgéniques qui sont aujourd’hui fortement contestés et même interdits dans de nombreux pays, et ce jusqu’à ce que leur nocivité soit prouvée. Elle se verrait inondée de semences génétiquement modifiées, sans possibilité de prendre des mesures préventives et de gérer les risques étape par étape. L’agriculture sans OGM, largement répandue en Europe et en Suisse, serait condamnée.

Pour StopOGM, le traité de libre-échange menace les normes européennes en matière d’environnement et de protection des consommateurs. Le Tafta ne doit en aucun cas restreindre ou assouplir la réglementation sur les OGM en Europe et en Suisse. Plutôt que de servir unilatéralement les intérêts des multinationales, les accords internationaux doivent offrir des solutions aux problèmes globaux comme le changement climatique, la bio-piraterie et les crises alimentaires.