OGM en Europe News

14.01.2015| Europe

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En Europe, seuls les pays hachurés en rouge cultivent des plantes génétiquement modifiées.

Le Parlement européen vient d'adopter une nouvelle législation permettant aux Etats membres de restreindre ou d'interdire la culture de plantes GM sur leur territoire même si elle est autorisée au niveau européen. Parlement et Conseil étaient parvenus à un accord informel en décembre. L'accord négocié avec les ministres européens a été approuvé par une majorité de 480 voix contre 159 et 58 abstentions. Les Etats membres pourront ainsi bannir de leur territoire la culture de plantes génétiquement modifiées pour des motifs de politique environnementale autres que les risques liés à la santé et à l'environnement évalués à l'échelle de l'UE par l'Autorité européenne de sécurité des aliments AESA. Les nouvelles dispositions leur permettront également d'interdire la culture d'OGM pour des motifs d'aménagement du territoire ou de politique agricole, ou pour des raisons socio-économiques (coûts élevés engendrés par la présence accidentelle d'OGM dans les cultures biologiques, par exemple). Les interdictions pourraient aussi s'appliquer à des groupes d'OGM déterminés par culture ou par caractéristique (les plantes tolérantes aux herbicides par exemple).

15.10.2014 | Europe

141015euL'« évaluation comparative des risques » à laquelle l'UE recourt dans les procédures d'autorisation des plantes transgéniques est obsolète.

Les risques des organismes génétiquement modifiés (OGM) ne sont pas assez soigneusement examinés avant leur autorisation, et il n'existe pas de systèmes qui fonctionnent pour surveiller les impacts sanitaires et environnementaux après leur autorisation. Telle est la conclusion de l'étude publiée par la fédération allemande des producteurs, transformateurs et distributeurs de produits biologiques (Bund Ökologische Lebensmittelwirtschaft BÖLW) sur les risques liés aux OGM. Le Parlement européen est en train de finaliser une nouvelle procédure d'interdiction nationale des OGM. Il est à craindre qu'en contrepartie, les procédures d'autorisation mises en œuvre dans l'UE soient conservées en l'état, voire assouplies. Pour le président du BÖLW, Felix Prinz zu Löwenstein, il ne faut pas que Bruxelles cède à un marchandage qui permettrait d'« expédier » les demandes d'autorisation sous prétexte que les Etats peuvent faire jouer une clause de sauvegarde (règle dite de l'opting-out).

13.06.2014 | Europe

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Pour l'heure, 8 à 9 Etats sur les 28 que compte l'UE interdiraient probablement les OGM sur leur territoire. Photo : Clipdealer

Les ministres européens en charge de l'environnement ont décidé de faciliter l'interdiction des cultures de plantes génétiquement modifiées à l'échelle nationale. Le projet de loi qu'ils ont adopté à Luxembourg prévoit à cet effet une option de retrait (ou opting-out). 26 Etats membres ont voté pour, la Belgique et le Luxembourg se sont abstenus. La décision est cependant controversée et pourrait avoir l'effet inverse de celui escompté, redoutent les groupements écologiques. L'expert des Verts dans le domaine agricole, Martin Häusling, craint que Bruxelles ne valide de manière expéditive les demandes d'autorisation sous prétexte que chaque pays pourra les suspendre sur son territoire. En Europe, 13 plantes GM sont sur le point d'être autorisées. L'Etat membre qui refuse une plante GM sur son territoire devra se mettre d'accord avec la multinationale qui a déposé la demande d'autorisation. Il peut invoquer des raisons socio-économiques et écologiques, mais pas des éléments scientifiques qui ont déjà été examinés dans le cadre de la procédure d'autorisation de l'UE. Une plante admise par l'UE est considérée comme sûre. Son refus pourrait entraîner des années de procès entre les multinationales et les Etats membres devant les tribunaux arbitraux internationaux.

25.07.2013 | OGM en Europe

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En Grande-Bretagne, une grande majorité ne veut pas de plantes transgéniques sur les champs du pays.
Selon un sondage récent, seulement 21 pour cent de la population britannique soutient les aliments transgéniques, malgré une campagne énergétique pour les OGM soutenue par le gouvernement, le milieu scientifique et les médias. Une autre enquête montre qu'une majorité des paysans seraient prêts à cultiver des variétés génétiquement modifiées. Cependant, moins que la moitié des paysans considèrent le génie génétique comme une innovation de valeur et les paysans prêts à manger des aliments transgéniques sont encore moins nombreux. Placés devant le choix de produire des aliments conventionnels, organiques ou transgéniques, seulement 15 pour cent des producteurs opteraient pour la production transgénique. Les paysans pensent que le profit du génie génétique irait en premier lieu aux entreprises agrochimiques, ensuite aux institutions de recherche et aux entreprises de sélection animale ; les consommateurs et les paysans seraient les derniers à profiter. En outre, plus de 70 pour cent des personnes interrogées sont d'avis que la déclaration des aliments transgéniques (étiquetage) devrait être obligatoire.