Régulation sur le nouveau génie génétique: Notre Position
En collaboration avec une large alliance d'une soixantaine d'organisations de soutien, le ASGG indique dans une prise de position les lignes rouges à ne pas franchir.
ASGG Infos n° 95 – Février (pdf)
Brochure d'information de Friends of the Earth (2020) sur les risques des sprays à ARN (en anglais)
Les nouvelles méthodes de génie génétique suscitent des controverses dans le monde entier. La question de leur évaluation correcte et de leur réglementation fait actuellement l’objet d’études approfondies aussi bien en Suisse que dans l’Union européenne. Début juin, le Plant Science Center et le Collegium Helveticum ont consacré leur colloque bisannuel Dialog Grün aux nouvelles technologies dans la recherche végétale («Neue Technologien in der Pflanzenforschung – eine Alternative zu Pflanzenschutzmitteln?»). Ont notamment participé à cette manifestation l’Office fédéral de l’agriculture OFAG et Scienceindustries, le lobby des industries Chimie, Pharma et Biotech.
21.04.2014 | Disséminations expérimentales en Suisse
C’est avec un blé développé par l’institut Leibniz de génétique des plantes et de recherche végétale IPK qu’Agroscope entend réaliser, pendant les six années à venir, son prochain essai de dissémination sur le site protégé de Reckenholz à Zurich. La demande a été déposée en avril auprès de l’Office fédéral de l’environnement OFEV, chargé d’examiner l’exhaustivité du dossier. Après avoir été analysé en serre par l’IPK, il est maintenant prévu que ce blé, dans lequel a été introduit à l’aide de méthodes de génie génétique un gène issu de l’orge, soit testé en Suisse en plein champ. L’Allemagne n’a plus effectué aucun essai de terrain depuis 2013, et seuls sept nouveaux essais ont été annoncés en 2016 dans l’ensemble de l’UE : trois en Suède, deux en Grande-Bretagne et deux en Espagne.
30.06.2015 | Brevets
La bataille juridique autour des brevets de l’entreprise étatsunienne Intrexon sur les chimpanzés génétiquement manipulés passe au niveau supérieur : après le rejet par l’Office européen des brevets (OEB) du recours collectif déposé contre deux brevets, les opposants font appel de cette décision. Intrexon revendique le statut d’invention pour les souris, les rats, les lapins, les chats, les chiens, les bovins, les chèvres, les porcs, les chevaux, les moutons et même les chimpanzés génétiquement modifiés. L’entreprise a l’intention d’implanter chez ces animaux une sorte d’« interrupteur génétique » pour modifier l’activité de certains gènes. La plainte nouvellement déposée porte essentiellement sur le fait que les brevets sur les animaux de laboratoire génétiquement modifiés créent une incitation économique à se livrer à des expérimentations animales inutiles. Jusqu’ici, l’OEB a refusé de prendre en compte ces objections éthiques. Dans sa décision de 2015, il avait certes constaté que les brevets incriminés d’Intrexon n’ont pas d’utilité médicale, sans pour autant vouloir les révoquer. Les plaignants visent à présent une décision de principe.
Manifestation à Berlin contre le Tafta. Photo : Foodwatch
Greenpeace Pays-Bas a publié des documents Tafta confidentiels, qui confirment les craintes des citoyens : des décisions lourdes de conséquences sont en train de se négocier en secret ; ces décisions menacent la protection des consommateurs, l’environnement et les familles de petits paysans.
La pression exercée par les Etats-Unis sur l’Europe par le biais du projet d’accord de libre-échange se fait surtout sentir dans le secteur agroalimentaire. Le principe de précaution qui permet aujourd’hui à l’Europe de n’autoriser les plantes et les aliments génétiquement manipulés que si leur innocuité pour l’homme et pour l’environnement est prouvée, est remis en question.
21.04.2014 | Disséminations expérimentales en Suisse
L’office fédéral de l’environnement (OFEV) a autorisé la dissémination expérimentale de pommiers cisgéniques qui ne peuvent pas disséminer de pollen. Dans ces conditions et au vu des expériences proposées, l’essai serait bien mieux conduit en conditions contrôlées. Cet essai n’est qu’une tentative pour remplir un site protégé inutile à l’agriculture suisse qui coûte cher aux citoyennes et citoyens.
Fabien Fivaz remet la présidence de l’Alliance suisse pour une agriculture sans génie génétique (StopOGM) qu’il a conduit avec succès depuis six ans. L’assemblée générale a élu Isabelle Chevalley, Conseillère nationale, pour lui succéder.
C’est en 2010, après la première prolongation du moratoire, que Fabien Fivaz était élu à la présidence de StopOGM. Il succédait alors à Géraldine Savary. Au terme de l’assemblée générale, il s’exprimait ainsi :
« Ces six années furent riches et passionnantes. Durant ma présidence, le moratoire accepté par le peuple en 2005, a été prolongé deux fois. Pendant ces six ans, une partie de la communauté scientifique, très orientée en faveur des OGM, a rendu les conclusions de son rapport sur les risques et les opportunités du génie génétique en Suisse. Circulez, il n’y a aucun risque. Cette position sans nuance n’a convaincu personne.