Régulation sur le nouveau génie génétique: Notre Position
En collaboration avec une large alliance d'une soixantaine d'organisations de soutien, le ASGG indique dans une prise de position les lignes rouges à ne pas franchir.
ASGG Infos n° 95 – Février (pdf)
Brochure d'information de Friends of the Earth (2020) sur les risques des sprays à ARN (en anglais)
La Commission de la science, de l’éducation et de la culture (CSEC) du Conseil national souhaite prolonger pour une durée illimitée le moratoire sur la culture de plantes génétiquement modifiées. Selon l’enquête Univox de 2015, 70% de la population suisse considèrent que l’utilisation d’OGM dans la production alimentaire présente un risque pour la santé. Seuls le changement climatique, les centrales nucléaires ainsi que les produits chimiques et les pesticides sont jugés encore plus dangereux. Pour Martina Munz, présidente de la SAG (Alliance suisse pour une agriculture sans génie génétique) et membre de la CSEC, « la prolongation illimitée du moratoire est tout simplement logique compte tenu de l’attitude critique de la population. Les consommateurs ne veulent pas d’OGM dans leur assiette. Les plantes transgéniques n’apportent aucun avantage non plus à l’agriculture suisse, ni sur le plan économique ni sur le plan écologique. C’est le Programme national de recherche PNR 59 sur l’utilité et les risques des plantes génétiquement modifiées qui le dit. »
21.04.2014 | Disséminations expérimentales en Suisse
L'office fédéral de l'environnement a autorisé une nouvelle dissémination expérimentale de blé transgénique sur le site protégé de Reckenholz. Il sera semé cet automne.
Collaboration entre Agroscope et l’Institut Leibniz de génétique des plantes et de recherche végétale (Institut für Pflanzengenetik und Kulturpflanzenforschung, IPK)
Il y a longtemps que l’IPK mène des recherches sur le blé génétiquement modifié. La variété de blé transgénique développée par l’institut à l’aide de méthodes de génie génétique contient un gène issu de l’orge qui modifie la teneur en protéine du blé et en accroît le potentiel de rendement. En Allemagne, des essais réalisés en plein champ avec un précurseur de la lignée de blé dont il est aujourd’hui question ont débouché sur la destruction de parcelles en avril 2008 et sur un long procès. L’IPK a demandé d’importants dommages et intérêts ; il a été débouté par le tribunal en 2016. Depuis lors, il n’y a plus eu de disséminations expérimentales en Allemagne.
Le Tribunal Monsanto qui s’est déroulé à La Haye les 15 et 16 octobre 2016 a permis à 24 victimes de la multinationale américaine de faire entendre leur voix devant cinq juges internationaux.
«Au Burkina Faso, le coton transgénique, c’était un choix politique, imposé. La qualité de notre coton s’est beaucoup dégradée, les paysans ont tout perdu. Mais nous sommes en train de chasser Monsanto». Ousmane Tiendrébéogo est venu du Burkina Faso pour témoigner, avec beaucoup d’émotion et de dignité, devant le Tribunal Monsanto. A l’instar de paysans sri-lankais, canadiens, mexicains, étatsuniens, argentins et français qui ont raconté l’empoisonnement de leurs terres, de leur corps, de leur eau par le glyphosate de Monsanto. Et leur quête désespérée de justice face aux dommages subis.
Ouvrières triant des gousses de vanille de Madagascar. Seul 1% de l’arôme vanille couramment utilisé provient de véritable vanille. Photo : en.wikipedia.org, Jonathan Talbot, World Resources Institute, 2001.
La biologie de synthèse part du principe que l’on peut créer de toutes pièces des organismes vivants, que l’on peut fabriquer la vie, en quelque sorte. A la différence du génie génétique conventionnel qui isole un ou plusieurs gènes dans un organisme donneur pour les transplanter dans un organisme receveur, la biologie de synthèse insère un segment d’ADN entier – une voie métabolique, par exemple – dans un micro-organisme (une levure, entre autres). Véritables usines du vivant, les cellules transformées par la biologie de synthèse sont destinées à nous fournir des produits allant des cosmétiques aux détergents, en passant par les additifs alimentaires.
21.04.2014 | Disséminations expérimentales en Suisse
Les sélectionneurs de semences de céréales biologiques d’Allemagne et de Suisse ont contacté l’Office fédéral de l’environnement (OFEV) suite à la demande déposée par Agroscope en vue d’une dissémination expérimentale de blé d’hiver génétiquement modifié. « La recherche publique effectuée en Allemagne et en Suisse dans le domaine de la sélection végétale sert de socle au développement des variétés de plantes agricoles cultivées en Europe centrale. Elle a une influence décisive sur les objectifs en matière de sélection variétale et sur la matière première servant à développer les céréales du futur », écrivent les sélectionneurs dans une lettre ouverte. Du moment qu’elle est financée par des fonds publics, la recherche devrait soutenir les projets en fonction du contexte économique et écologique. L’essai de dissémination n’est pas utile dans l’optique d’une sélection variétale axée sur la durabilité et il s’intègre mal dans le contexte social et agricole européen.
16.6.2010 | Synthetische Biologie
Après le décryptage des 3 milliards de paires de bases que compte le génome humain, des chercheurs voudraient passer à l’étape suivante et créer un génome humain artificiel. Photo : de.wikipedia.org.
En mai 2016, quelque 150 scientifiques, juristes et entrepreneurs se sont réunis à la faculté de médecine de l’Université de Harvard à Boston pour discuter à huis clos de la possibilité de créer un génome humain synthétique, autrement dit un humain fabriqué de toutes pièces en laboratoire.
Cette initiative fait suite au projet de lecture du génome humain (Human Genome Project-Read ou HGP-Read) lancé en 1990, dont la mission était d’établir le séquençage complet du génome humain, c’est-à-dire de trouver l’ordre des 3 milliards de paires de bases qui composent l’ADN humain. Une première ébauche du génome a été publiée en 2001 et le séquençage complet a été terminé en 2003.