Régulation sur le nouveau génie génétique: Notre Position
En collaboration avec une large alliance d'une soixantaine d'organisations de soutien, le ASGG indique dans une prise de position les lignes rouges à ne pas franchir.
ASGG Infos n° 95 – Février (pdf)
Brochure d'information de Friends of the Earth (2020) sur les risques des sprays à ARN (en anglais)
2008-2017: Augmentation du nombre d’expériences sur des animaux modifiés génétiquement
L'Office fédéral de la sécurité alimentaire et des sciences vétérinaires (OSAV) a publié la statistique annuelle de l'expérimentation animale en Suisse. Selon l’OSAV, 614 581 animaux au total ont été utilisés pour l'expérimentation animale en Suisse en 2017. Mais les statistiques étendues indiquent que les animaleries de laboratoire ont hébergé un total de 1 396 724 animaux. Par rapport à 2016, le nombre d'animaux utilisés pour les expériences a diminué de 2,4 %. Les deux tiers des animaux de laboratoire étaient des souris. Toutes les expériences sur les animaux doivent être approuvées par les cantons. Les villes universitaires de Bâle et de Zurich sont en tête du classement par nombre d'animaux de laboratoire utilisés.
Maïs modifié génétiquement: toujours plus de brevets. Image: clipdealer
Le nombre de demandes internationales de brevets pour des plantes cultivées, modifiées par les nouvelles techniques de génie génétique, est en augmentation. Le leader est DowDuPont avec 50 demandes de brevets, suivi de "Baysanto" avec 30 demandes. Les brevets couvrent des droits non seulement sur les outils moléculaires et les procédures de biotechnologies utilisés pour fabriquer de nouveaux OGM mais aussi sur les semences, les plantes et les récoltes.
Lien entre CRISPR/Cas et cancer trouvé par deux études indépendantes
Deux études, arrivant aux mêmes conclusions, ont jeté le doute sur la fiabilité de CRISPR/Cas à modifier des cellules humaines dans un but thérapeutique. Dans ces études, les modifications à l’ADN, causées par CRISPR/Cas, mènent fréquemment à la mort des cellules humaines normales alors que les cellules cancéreuses survivent. Si les cellules cancéreuses sont résistantes, c’est parce que leurs mécanismes de réparation de l’ADN sont souvent inactivés. Si le système de surveillance de l’ADN est inactivé ou inhibé dans des cellules normales, ces cellules peuvent évoluer en cellules cancéreuses mais survivent aux modifications imposées par CRISPR/Cas. L’édition génomique va donc favoriser l’apparition de cancer chez l’homme et, vraisemblablement, aussi chez les animaux d’élevage.
Le Canada est un des plus grands exportateurs de blé dans le monde. Photo: clipdealer
Le Japon et la Corée du Sud ont temporairement suspendu les importations de blé en provenance du Canada car celui-ci contient du blé génétiquement modifié (GM). Au contraire du maïs et du soja GM, le blé GM n'est actuellement pas autorisé à la culture au Canada. Néanmoins, des cultures expérimentales en plein champ de blé GM, résistant au glyphosate, ont été effectuées il y a une vingtaine d’années.
Libre utilisation des semences pour tous ! Photo: fotolia
Après le rachat de Monsanto par Bayer, une quarantaine d'institutions dans le domaine de l'agriculture, de la sélection végétale et de l'environnement réclament des mesures visant à limiter l'octroi de brevets sur les plantes et les animaux issus de la sélection conventionnelle. Actuellement, les semences, les plantes, les cultures et les produits dérivés peuvent être brevetés.
Un bidon contenant un herbicide à base de glyphosate. Photo: GM watch
La contamination de l'environnement par les herbicides contenant du glyphosate est maintenant omniprésente. Deux nouvelles études s’intéressent à l’impact du glyphosate sur les grossesses et le développement de la flore intestinale.
Une première étude a été menée en Argentine, au cœur de la région des grandes cultures. Cette étude montre que les habitants de la ville de Monte Maìz sont soumis à une importante exposition environnementale au glyphosate (79 kg/personne/an) et que le taux d'avortement spontané y est aussi trois fois plus élevé que la moyenne nationale.
Une deuxième étude, menée en Italie, démontre un impact significatif du glyphosate et de formulations d’herbicide contenant du glyphosate sur la flore intestinale des rats jeunes. Cette étude donne à réfléchir lorsqu'on sait que des changements radicaux du microbiote, à un stade de vie précoce, sont corrélés à l'apparition de certaines maladies à l'âge adulte.