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Brochure d'information de Friends of the Earth (2020) sur les risques des sprays à ARN (en anglais)
L'Office fédéral de l'agriculture a publié la dernière édition de son rapport agricole. Celui-ci contient les résultats de la campagne de contrôle des aliments pour animaux et de leur contenu en organismes génétiquement modifiés (OGM) indésirables. Depuis 2013, les aliments pour animaux importés sont soumis à des tests de contamination par des OGM. Une distinction est faite entre l'alimentation du bétail et celle des animaux de compagnie. Lors de la campagne de contrôle des graines pour oiseaux de 2017, du colza transgénique a été trouvé dans 24 des 30 échantillons testés (80%), un seul échantillon dépassant le seuil de 0,5% et donnant lieu à une plainte. La situation ne s'est pas améliorée en 2018.
Le système actuel d'évaluation des risques des plantes génétiquement mis en place par l’EFSA n’est pas efficace. Image : Clipdealer
Ces dernières années, le Parlement européen a adopté une quarantaine de résolutions contre de nouvelles importations de plantes génétiquement modifiées (PGM). La principale critique est que l'évaluation des risques par l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) est insuffisante. Néanmoins, la Commission européenne a approuvé toutes les demandes. Les résultats du projet de recherche international RAGES (Risk Assessment of Genetically Modified Organisms in the EU and Switzerland) montre maintenant à quel point les préoccupations du Parlement européen sont justifiées.
Aux États-Unis, les animaux édités génétiquement seront régulés de manière plus stricte. Image : Jordan Confino
Aux États-Unis, les animaux modifiés génétiquement par ajout d’un gène d’un organisme étranger étaient régulés par la Food and Drugs Agency (FDA) et entraient dans la catégorie juridique des « nouveaux médicaments vétérinaires ». Au contraire, tout autre modification du génome des animaux ne faisait l’objet d’aucune régulation spécifique. Les animaux génétiquement modifiés que la FDA envisage d’encadrer demain ne seront plus ceux ayant connu en laboratoire une insertion d’ADN exogène mais tous ceux modifiés génétiquement pour avoir une « altération volontaire » de leur génome, quelle que soit la nature de cette altération.
Les risques et les chances du forçage génétique doivent être correctement évaluées Image : Shutterstock
Le forçage génétique est une des nouvelles techniques de génie génétique dont une des applications est d’accélérer la propagation de gènes artificiels au sein d'une population. Cette capacité à modifier génétiquement des organismes vivant en milieu naturel soulève des questions d’éthique, de risque et de biosécurité. Le rapport récemment publié par le Comité fédéral d'éthique pour la biotechnologie non humaine (CENH) traite de ces questions éthiques et formule des recommandations.
La prochaine législature devra prendre des décisions importantes concernant l’utilisation du génie génétique dans l'agriculture et l'alimentation. Premièrement, une proposition de réglementation des nouvelles techniques de modification génétiques (NTMG) - telle que l’édition génomique avec l’aide de ciseaux moléculaire du type CRISPR/CAS – sera proposée au Parlement au printemps 2020. Deuxièmement, le moratoire sur la culture commerciales d’OGM expirera en 2021. Le Parlement devra décider si abandonner le statut « Sans OGM » de la Suisse ou le conserver.
L’Alliance suisse pour une agriculture sans génie génétique (ASGG) a voulu connaître la position des différents candidat(e)s au Conseil national et au Conseil des Etats sur ces questions et leur a envoyé un questionnaire.
Les conséquences de la propagation de séquences d’ADN artificielles dans des populations de moustiques ne sont pas connues. Photo: clipdealer
Au Brésil, des centaines de milliers de moustiques génétiquement modifiés ont été disséminés chaque semaine pendant deux ans dans le cadre d'un projet expérimental. Le but de l'expérience était de décimer les populations locales de moustiques tigres afin de réduire le nombre d'infections à la dengue et au zika. Les moustiques GM contenaient un programme génétique censé faire mourir leurs descendants. Mais certains descendants ont survécu et des gènes artificiels se répandent maintenant dans les populations naturelles de moustiques.