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Ces dernières années, des études menées dans différents pays se sont penchées sur cette question. Les Suisses et leurs voisins ne sont pas favorables aux applications du génie génétique dans l’agriculture, chiffres à l’appui.
Suisse
La majorité des Suisses considèrent que le génie génétique est un danger pour l'homme et l'environnement. C'est le résultat des statistiques de poche "Environnement 2020" publiées par l'Office fédéral de la statistique en septembre 2020. L'enquête sur l'environnement est réalisée tous les quatre ans depuis 2011. Il est notamment demandé aux citoyens quels sont les dangers pour l'homme et l'environnement qu'ils considèrent comme particulièrement graves.
Les statistiques montrent que le scepticisme de la population à l'égard du génie génétique ne cesse de croître. En 2019, environ 75 % des personnes interrogées ont estimé que le génie génétique pour la production de denrées alimentaires était très dangereux ou plutôt dangereux. En 2011, le chiffre était légèrement inférieur, à environ 72 %.
Aucun sondage d'opinion sur les nouvelles méthodes de génie génétique n'a encore été réalisé en Suisse. En Autriche et en Allemagne, les consommateurs sont également critiques à l'égard des nouvelles méthodes de génie génétique. Il ne devrait pas en être autrement en Suisse.
- Notre article : Les Suisses toujours contre le génie génétique dans la production d'aliments
- Lien externe : Communiqué de presse de l’OFS : L'environnement, préoccupation croissante de la population
Autriche
Les consommateurs autrichiens ne veulent pas d'aliments issus du nouveau génie génétique.
69,3% des personnes interrogées n'achèteraient pas de produits modifiés par le nouveau génie génétique. Pour 85,2% des personnes interrogées, l'absence de génie génétique est un aspect important lors des achats. Les nouvelles méthodes de génie génétique (CRISPR/Cas, TALEN, nucléases à doigts de zinc, etc.), qui font actuellement l'objet de discussions intensives dans toute l'Europe, sont clairement rejetées : de l'avis des consommateurs, elles devraient être tout aussi strictement contrôlées que le génie génétique existant (84,1%). 94 % des personnes interrogées souhaitent que le gouvernement autrichien fasse pression sur l'UE pour obtenir une réglementation stricte des nouvelles techniques génétiques.
- Étude de marché sur les influences des consommateurs autrichiens
- Communiqué de presse d'ARGE- Gentechnikfrei à propos de cette étude
Allemagne
L'étude Nature Awareness 2019 a révélé : "Quatre Allemands sur cinq rejettent le génie génétique dans l'agriculture. La présente étude a demandé pour la cinquième fois sur une période de dix ans si une interdiction des organismes génétiquement modifiés dans l'agriculture est importante pour les Allemands. Selon l'étude, 81 % des personnes interrogées sont actuellement en faveur d'une interdiction du génie génétique dans l'agriculture. Comme dans les études précédentes, cela montre une fois de plus qu'il existe un niveau élevé de rejet général du génie génétique en agriculture au sein de la population."
En outre, elle a montré que "le scepticisme est également élevé à l'égard des nouvelles procédures du génie génétique : presque tous les Allemands sont d'avis que les effets possibles sur la nature devraient être étudiés. (...) En outre, la modification génétique ciblée de plantes et d'animaux sauvages est rejetée par 90 % des Allemands".
- SAG : Auch neue Gentechnik stösst bei Deutscher Bevölkerung auf hohe Ablehnung
- Enquête de population sur la nature et la biodiversité du gouvernement allemand "Naturbewusstsein 2019", pp. 58-63
Pays de Galle
Quelque 73 % des électeurs gallois s'opposent à l'affaiblissement de la réglementation sur les OGM après la sortie de l'UE, selon un sondage commandé par Unchecked UK.
La majorité des citoyens gallois (85%) pensent que le gouvernement britannique devrait renforcer ou maintenir les réglementations et normes alimentaires issues de l'UE. Plus de 73 % d'entre eux sont également favorables à la catégorie "lois limitant la modification génétique
Norvège
Dans l'ensemble, environ 60% des citoyens se disent préoccupés par la santé et l'environnement de l'utilisation du génie génétique dans les plantes et les animaux. Moins de 20% ne sont pas du tout concernés.
Plus de la moitié des consommateurs préféreraient un aliment non génétiquement modifié s'ils pouvaient choisir entre deux produits relativement similaires avec et sans génie génétique.
Monde
Selon une enquête, 60 % de la population mondiale craint que son alimentation ne lui porte préjudice dans les deux prochaines années. Les aliments génétiquement modifiés, en particulier, sont considérés comme un risque élevé pour la santé. En moyenne, 48 % des personnes dans le monde estiment que leur santé est menacée par les OGM. Cette préoccupation est plus répandue dans les pays à haut revenu que dans les pays à faible revenu.