Régulation sur le nouveau génie génétique: Notre Position
En collaboration avec une large alliance d'une soixantaine d'organisations de soutien, le ASGG indique dans une prise de position les lignes rouges à ne pas franchir.
ASGG Infos n° 95 – Février (pdf)
Brochure d'information de Friends of the Earth (2020) sur les risques des sprays à ARN (en anglais)
Le journal Le Monde révèle Que Monsanto a exercé de son influence pour faire retiré une étude dans Food and Chemical Toxicology
Une étude réalisée par le journaliste Stephane Foucart du journal Le Monde montre que la transnationale Monsanto a exercé des pressions sur la revue FCT pour voir rétractée l’étude. Des courriels échangés entre un des éditeurs et Monsanto ont pu être obtenus par l’ONG US Right to Know et ont été étudiés par S.Foucart. Ils dévoilent selon le journaliste « l’influence des firmes agrochimiques sur certains personnels académiques et sur la construction de la connaissance.»
30.06.2015 | Brevets
L’Office européen des brevets (OEB) a l’intention d’accorder un brevet sur des saumons nourris avec des plantes spécifiques. Le brevet devrait concerner le poisson en tant que tel et l’huile de poisson. Les aliments issus de ces saumons contiendraient une teneur accrue en oméga-3, un acide gras essentiel considéré comme bénéfique pour la santé. L’idée qui sous-tend ce brevet n’est pas nouvelle : on sait par exemple que le lait provenant de vaches qui paissent l’herbe des pâturages présente une teneur plus élevée en acides gras de ce type. « Si les animaux deviennent des inventions parce qu’ils mangent un certain type d’aliment, les vaches et les cochons élevés en pâturage ne tarderont pas à être brevetés eux aussi. Et peut-être un jour la nourriture et les boissons ? Ou les personnes qui boivent du lait ou qui mangent du poisson ? », s’exclame Ruth Tippe, de l’initiative « Pas de brevets sur le vivant ! ».
Le Conseil fédéral veut prolonger le moratoire sur la culture commerciale d’organismes génétiquement modifiés (OGM) de quatre ans, jusqu’en 2021. C'est ce message qu'il a proposé le 29 juin au Parlement. StopOGM salue cette décision. Nous rejetons par contre la proposition de créer des zones « avec OGM ».
Le moratoire est en vigueur depuis plus de 10 ans et devait prendre fin en 2017. Il sera prolongé de quatre ans. Plusieurs expertises juridiques ont montré qu’une prolongation du moratoire était conforme à la Constitution.
Les nouvelles méthodes de génie génétique suscitent des controverses dans le monde entier. La question de leur évaluation correcte et de leur réglementation fait actuellement l’objet d’études approfondies aussi bien en Suisse que dans l’Union européenne. Début juin, le Plant Science Center et le Collegium Helveticum ont consacré leur colloque bisannuel Dialog Grün aux nouvelles technologies dans la recherche végétale («Neue Technologien in der Pflanzenforschung – eine Alternative zu Pflanzenschutzmitteln?»). Ont notamment participé à cette manifestation l’Office fédéral de l’agriculture OFAG et Scienceindustries, le lobby des industries Chimie, Pharma et Biotech.
21.04.2014 | Disséminations expérimentales en Suisse
C’est avec un blé développé par l’institut Leibniz de génétique des plantes et de recherche végétale IPK qu’Agroscope entend réaliser, pendant les six années à venir, son prochain essai de dissémination sur le site protégé de Reckenholz à Zurich. La demande a été déposée en avril auprès de l’Office fédéral de l’environnement OFEV, chargé d’examiner l’exhaustivité du dossier. Après avoir été analysé en serre par l’IPK, il est maintenant prévu que ce blé, dans lequel a été introduit à l’aide de méthodes de génie génétique un gène issu de l’orge, soit testé en Suisse en plein champ. L’Allemagne n’a plus effectué aucun essai de terrain depuis 2013, et seuls sept nouveaux essais ont été annoncés en 2016 dans l’ensemble de l’UE : trois en Suède, deux en Grande-Bretagne et deux en Espagne.
30.06.2015 | Brevets
La bataille juridique autour des brevets de l’entreprise étatsunienne Intrexon sur les chimpanzés génétiquement manipulés passe au niveau supérieur : après le rejet par l’Office européen des brevets (OEB) du recours collectif déposé contre deux brevets, les opposants font appel de cette décision. Intrexon revendique le statut d’invention pour les souris, les rats, les lapins, les chats, les chiens, les bovins, les chèvres, les porcs, les chevaux, les moutons et même les chimpanzés génétiquement modifiés. L’entreprise a l’intention d’implanter chez ces animaux une sorte d’« interrupteur génétique » pour modifier l’activité de certains gènes. La plainte nouvellement déposée porte essentiellement sur le fait que les brevets sur les animaux de laboratoire génétiquement modifiés créent une incitation économique à se livrer à des expérimentations animales inutiles. Jusqu’ici, l’OEB a refusé de prendre en compte ces objections éthiques. Dans sa décision de 2015, il avait certes constaté que les brevets incriminés d’Intrexon n’ont pas d’utilité médicale, sans pour autant vouloir les révoquer. Les plaignants visent à présent une décision de principe.