Régulation sur le nouveau génie génétique: Notre Position
En collaboration avec une large alliance d'une soixantaine d'organisations de soutien, le ASGG indique dans une prise de position les lignes rouges à ne pas franchir.
ASGG Infos n° 95 – Février (pdf)
Brochure d'information de Friends of the Earth (2020) sur les risques des sprays à ARN (en anglais)
Le forçage génétique permet à une modification génétique d’être imposée à l’ensemble de la descendance d’une espèce se reproduisant de manière sexuée
La Convention sur la diversité biologique demande aux gouvernements de conduire une évaluation des risques stricte et d’obtenir le consentement des populations locales avant toute potentielle dissémination d’organismes génétiquement forcés. La société civile demandait quant à elle l’instauration d’un moratoire. Cette nouvelle technologie a pour particularité de pouvoir altérer des écosystèmes profondément en éradiquant des espèces.
Le forçage génétique à l'assaut de l'agriculture. Image: ETCgroup
Les géants de l’agrochimie ont d’abord modifié les plantes qui constituent la base de notre alimentation et de celles de nos animaux de rente. Maintenant que les consommateurs ne veulent plus manger d’aliments modifiés génétiquement, ces mêmes compagnies s’intéressent à modifier le reste de l’écosystème agricole – les mauvaises herbes, les insectes nuisibles et les pollinisateurs. Une des technologies qui leur permettra d’atteindre ce but est le forçage génétique. Le récent rapport d’ETCgroup sur le forçage génétique liste les futures applications de cette technologie en agriculture et dénonce les dérives et les risques environnementaux qui lui sont associés. Cette technologie et ses applications dans l’agriculture seront au centre des discussions de la convention sur la biodiversité de cette semaine.
Demonstration "No patents on seeds!"
En 2013, la société américaine Monsanto, acquise depuis par Bayer, a obtenu un brevet pour un brocoli légèrement plus haut sur tige et qui devrait être récolté plus facilement. Le brevet comprend un droit sur les plantes, les graines et la "tête de brocoli coupée" qui est utilisée comme aliment. L'Office européen des brevets (OEB) l'a maintenant révoqué et fonde sa décision sur la modification des règles sur l'examen des brevets, adoptée en 2017.
Les poulets bio doivent avoir accès au plein air à partir du 21ème jour.
Le comité de Bio Suisse a pris la décision controversée d’autoriser l’utilisation du vaccin Vaxxitek contre le virus redouté de la bursite infectieuse du poulet. En effet, ce vaccin contient un virus vivant génétiquement modifié. Il est clair que l'utilisation d'OGM est interdite en agriculture biologique que ce soit pour la culture ou dans les aliments pour animaux. Mais l'ordonnance fédérale sur l'agriculture biologique exempte les produits pharmaceutiques de l'interdiction des OGM. Néanmoins, il y a trois ans, Bio Suisse a toutefois décidé d'être plus stricte à cet égard et d'interdire les OGM dans les produits pharmaceutiques.
Élevage bovin en Amérique du Sud. Photo : clipdealer
Depuis juin 2017, la Suisse négocie un accord de libre-échange avec les pays du Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay et Paraguay) dans le cadre de l'AELE. L'industrie suisse de l'exportation en espère un meilleur accès aux marchés d'Amérique du Sud. La coalition sur le Mercosur, qui comprend SWISSAID, Alliance Sud, l’Union Suisse des Paysans, Fédération romande des consommateurs FRC, la Protection Suisse des Animaux PSA, Public Eye, Pain pour le prochain et Uniterre, a nouvellement été fondée. Elle exige que des critères contraignants de durabilité figurent dans l'accord prévu pour ne pas compromettre les produits agricoles sensibles ni la protection des consommateurs. L'accord a également un impact sur l'environnement et sur les familles d'agriculteurs - dans les pays du Mercosur et en Suisse.
Emballage de pommes de terre GM développées par le Dr. Caius Rommens. Photo: GMO free USA & GM watch
Le Dr Caius Rommens a travaillé pour Monsanto puis est devenu chef du développement des pommes de terre génétiquement modifiées (GM) chez Simplot avant de devenir un critique des OGM. Il explique dans un livre paru au début du mois pourquoi nous devrions nous méfier des produits qu'il a créés et retrace son histoire peu commune. Dans son livre, le Dr Rommens souligne que les pommes de terre OGM, actuellement commercialisées aux États-Unis, sont susceptibles d'accumuler au moins deux toxines qui sont absentes des pommes de terre normales.