Régulation sur le nouveau génie génétique: Notre Position
En collaboration avec une large alliance d'une soixantaine d'organisations de soutien, le ASGG indique dans une prise de position les lignes rouges à ne pas franchir.
Les animaux de laboratoire sont de plus en plus souvent modifiés par génie génétique. Cette tendance se poursuit en 2023. Image : Graphique tiré de l'étude SAG sur le génie génétique chez les animaux.
L'activité de recherche sur les animaux en Suisse reste élevée en 2023, selon l'Office fédéral de la statistique, 595 305 animaux ont été utilisés pour des expériences, soit environ 1,6 % de plus qu'en 2022. Depuis 2014, on constate en outre une augmentation quasi continue des expériences de degré de gravité 3 (Contrainte sévère, p. ex. transplantations de tumeurs malignes chez des animaux). Le nombre d'animaux de laboratoire génétiquement modifiés augmente aussi.
La création de cette chimère de singe née vivante a été précédée de nombreuses tentatives infructueuses. Image : Shutterstock
Pour la première fois en Chine, un être hybride (chimère) est né à partir de deux embryons de macaque de Java (Macaca fascicularis) ayant des origines génétiques différentes. Jusqu'à présent, cela n'avait été possible que chez des rats et des souris, mais pas chez des animaux plus grands ou des primates. Le groupe dirigé par Zhen Liu du centre de recherche Cebsit de l'Académie chinoise des sciences à Shanghai parle d'une percée et espère que des chimères de singes créées de manière ciblée pourraient faciliter diverses recherches dans le domaine biomédical.
Selon Liu, les résultats de la recherche publiés dans la revue spécialisée Cell devraient apporter de nouvelles connaissances sur les cellules souches pluripotentes chez les primates. Les cellules souches pluripotentes ont le potentiel de se développer en tous types de cellules dans le corps et sont également un sujet de recherche important chez l'hêtre humainomme - qui fait également partie des primates.
Évolution du nombre d’animaux génétiquement modifiés utilisés dans des essais de gravité 2-3 (sur une échelle de 3) depuis 2010. Image : OSAV
Le récent rapport de la société suisse de protection des animaux (Schweizer Tierschutz, STS) sur l’expérimentation animale met en avant plusieurs problèmes nouveaux dont une partie est liée au développement des nouvelles techniques de génie génétique qui rendent la modification génétique des animaux plus facile et plus rapide.
2008-2017: Augmentation du nombre d’expériences sur des animaux modifiés génétiquement
L'Office fédéral de la sécurité alimentaire et des sciences vétérinaires (OSAV) a publié la statistique annuelle de l'expérimentation animale en Suisse. Selon l’OSAV, 614 581 animaux au total ont été utilisés pour l'expérimentation animale en Suisse en 2017. Mais les statistiques étendues indiquent que les animaleries de laboratoire ont hébergé un total de 1 396 724 animaux. Par rapport à 2016, le nombre d'animaux utilisés pour les expériences a diminué de 2,4 %. Les deux tiers des animaux de laboratoire étaient des souris. Toutes les expériences sur les animaux doivent être approuvées par les cantons. Les villes universitaires de Bâle et de Zurich sont en tête du classement par nombre d'animaux de laboratoire utilisés.