Régulation sur le nouveau génie génétique: Notre Position
En collaboration avec une large alliance d'une soixantaine d'organisations de soutien, le ASGG indique dans une prise de position les lignes rouges à ne pas franchir.
Dès 2021, Testbiotech a publié un rapport sur les lacunes dans l'évaluation des risques des plantes transgéniques. Image : Shutterstock
Depuis 2019, l'UE a accordé deux douzaines de nouvelles autorisations d'importation et de commercialisation de plantes transgéniques. A chaque fois, contrairement à la position du Parlement européen qui s'est prononcé à une large majorité contre ces autorisations. La Commission européenne n'a pas tenu compte d'une seule de ces résolutions dans ses décisions. Il n'y a pas eu non plus d'efforts pour améliorer les normes de sécurité des tests d'autorisation.
Récemment, le Parlement européen a adopté deux autres résolutions contre l'importation de certaines lignées de maïs génétiquement modifié. L'une de ces lignées a été rendue résistante à plusieurs herbicides et produit divers insecticides. Dans ces résolutions, le Parlement critique à nouveau l'évaluation insuffisante des risques par l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA).
La forte opposition du consommateur suisse empêche l’importation et l’utilisation de ces plantes en tant qu’aliments pour animaux ou denrées alimentaires. Image: LID
En 2015, l’Alliance suisse pour une agriculture sans génie génétique (ASGG - StopOGM) avait critiqué la décision d’autoriser le maïs TC1507 comme aliment pour animaux. L’ASGG avait alors particulièrement remis en cause l’évaluation des risques, liés à ce maÏs OGM, produisant une toxine insecticide. Une discussion sur la procédure d’évaluation des risques a été entamée avec les offices fédéraux chargés du dossier. Dans un effort de rigueur scientifique et de transparence, l’Office fédéral de l’agriculture (OFAG) a poursuivi ce processus par une consultation régulière des acteurs de la société civile concernés par les plantes génétiquement modifiées (PGM), tel que l’ASGG.
Un bidon contenant un herbicide à base de glyphosate. Photo: GM watch
La contamination de l'environnement par les herbicides contenant du glyphosate est maintenant omniprésente. Deux nouvelles études s’intéressent à l’impact du glyphosate sur les grossesses et le développement de la flore intestinale.
Une première étude a été menée en Argentine, au cœur de la région des grandes cultures. Cette étude montre que les habitants de la ville de Monte Maìz sont soumis à une importante exposition environnementale au glyphosate (79 kg/personne/an) et que le taux d'avortement spontané y est aussi trois fois plus élevé que la moyenne nationale.
Une deuxième étude, menée en Italie, démontre un impact significatif du glyphosate et de formulations d’herbicide contenant du glyphosate sur la flore intestinale des rats jeunes. Cette étude donne à réfléchir lorsqu'on sait que des changements radicaux du microbiote, à un stade de vie précoce, sont corrélés à l'apparition de certaines maladies à l'âge adulte.
Le journal Le Monde révèle Que Monsanto a exercé de son influence pour faire retiré une étude dans Food and Chemical Toxicology
Une étude réalisée par le journaliste Stephane Foucart du journal Le Monde montre que la transnationale Monsanto a exercé des pressions sur la revue FCT pour voir rétractée l’étude. Des courriels échangés entre un des éditeurs et Monsanto ont pu être obtenus par l’ONG US Right to Know et ont été étudiés par S.Foucart. Ils dévoilent selon le journaliste « l’influence des firmes agrochimiques sur certains personnels académiques et sur la construction de la connaissance.»